Publié le Vendredi 27 octobre 2023 à 11h00.

Strasbourg : arrêt de toute poursuite ! Non à la criminalisation des solidarités !

Le 13 octobre 2023, comme partout en France, la manifestation à Strasbourg en soutien à la Palestine a été interdite par la préfecture, comme l’avait été la veille une soirée film-débat sur Georges Ibrahim Abdallah organisée par le NPA 67.

 

Plusieurs centaines de personnes dont beaucoup de jeunes se sont retrouvées en fin d’après-midi autour de la place Kléber fermée par les forces de l’ordre à l’aide de rubalise.

Dès les premiers slogans et déploiements de drapeaux palestiniens, la police a procédé à des interpellations puis a tenté de dissoudre le rassemblement. Après quelques tirs de gaz lacrymogène, une manifestation « sauvage » bon enfant a déambulé dans les rues de Strasbourg pendant 2 heures.

Interpellations tous azimuts et procès

Quelques militantEs dont ceux du NPA67 se sont rendus en fin de manifestation devant le commissariat en soutien à la vingtaine de personnes interpellées, nombre exact inconnu. Alors que tout se passait calmement, les forces de l’ordre ont évacué le groupe et ont procédé à l’interpellation de l’un de nos camarades. Celui-ci a été placé 37 heures en garde à vue, puis déféré devant le procureur de la République pour violences sur deux flics, accusation montée de toutes pièces comme le montrent les photographies.

Refusant la comparution immédiate et vu l’ambiance répressive, il a pensé avec son avocate être mis en détention dans l’attente du jugement. Celle-ci a obtenu sa libération sous contrôle judiciaire jusqu’au 30 novembre, date de son procès au tribunal de Strasbourg.

L’organisatrice du rassemblement interdit (collectif judéo-arabe et citoyenEs pour la Palestine) a subi le même sort que notre camarade. Elle sera jugée le 22 janvier 2024. Il lui est reproché d’avoir participé à une manifestation interdite et de n’avoir pas respecté les sommations de dispersion. Les vidéos montrent que la BAC est venue la chercher à une terrasse de café située non loin du lieu de rassemblement et qu’elle a été de force emmenée à la manifestation ! Facile de l’accuser !

Première condamnation

Le lendemain de l’interpellation, un rassemblement de plusieurs dizaines de personnes a eu lieu devant le commissariat. Lors de la libération des premiers gardés à vue, des échauffourées provoquées par la police ont eu lieu avec à nouveau une interpellation pour jet de fumigène. L’auteur vient d’être condamné à quatre mois de prison avec sursis et versement de 300 euros à trois flics. Il faut bien que ceux-ci arrondissent leur fin de mois.

Il est à noter que le député LFI Emmanuel Fernandes s’est rendu immédiatement dans les geôles du commissariat, geste fort de soutien aux interpelléEs. On ne nous empêchera pas de manifester notre solidarité avec le peuple palestinien.