Lundi 18 novembre, quatre militants du NPA de la fac de Nanterre, Ayoub, Barth, Sélim et Victor, étaient convoqués au commissariat de Nanterre. Ils ont été immédiatement placés en garde à vue. Engagés depuis la rentrée auprès des sans-facs, ils avaient déjà été interdits d’accès à l’université pendant 30 jours.
Depuis la mise en place du système Parcoursup, la sélection dans l’enseignement supérieur laisse sur le carreau des milliers de jeunes. À Nanterre, les sans-facs ont décidé de s’organiser et de lutter pour leur droit à étudier dans l’université et la filière de leur choix. Plus de 80 d’entre elles et eux ont ainsi obtenu une inscription.
Sélection et répression
Mais, en bon soldat du macronisme, le président de l’université Paris-Nanterre, Jean-François Balaudé, a fait un principe du refus de céder face à la revendication d’inscription pour toutes et tous. À la fin du mois de septembre, il a ainsi mis fin aux négociations. Le 7 octobre, il a même réuni une Commission des formations et de la vie universitaire (CFVU) sans convoquer les éluEs étudiants, dont Barth et Victor font partie en tant que syndicalistes de l’UNEF.
La direction de l’université a donc préféré faire monter la tension et s’affranchir du droit élémentaire, plutôt que de remettre en cause la sélection. Et alors que le manque de moyens lui sert de prétexte pour ne pas ouvrir plus de places dans les différentes filières, elle n’a pas hésité à dépenser pour embaucher des vigiles privés afin d’interdire l’accès au bâtiment administratif.
C’est précisément pour avoir essayé d’y entrer que nos quatre camarades sont aujourd’hui accusés de « violences ». Leur tort, c’est d’avoir voulu faire respecter le droit des éluEs à siéger et le droit des étudiantEs à étudier !
Dans le contexte de mobilisation contre la précarité étudiante et de préparation de la grève du 5 décembre, cette répression ne peut être vue que comme une tentative d’intimidation contre ceux et celles qui osent relever la tête et contester la politique du gouvernement.
Mais la présence de dizaines de soutiens devant le commissariat de Nanterre, pendant toute la durée de la garde à vue, a bien montré que cette tentative ne fonctionne pas.
Ayoub, Barth, Sélim et Victor ont été libérés en fin de journée. Ils sont convoqués devant la justice le 29 juin prochain. Ce ne sont pourtant pas eux qui brisent des vies en précarisant et en sélectionnant. Ils n’ont rien à faire au tribunal ! La mobilisation continuera donc pour l’abandon de toutes les poursuites et pour la relaxe !
Correspondante