Âgé de 55 ans, le Bruaysien Gérard Cailliau se présente aux élections régionalespour le Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Il figure en 19e position sur la liste menée au niveau départemental par Bernard Playe.
C'est « une volonté de riposte et un sentiment de révolte contre le capitalisme » qui a conduit ce Bruaysien de 55 ans, à se porter candidat aux régionales sur la liste du Nouveau parti anticapitaliste. Il s'agit de sa première participation à une élection. « J'ai un parcours politique récent, commente le candidat. J'ai d'abord eu un parcours associatif avant d'entrer à la LCR et mon cheminement m'a conduit au NPA ». Il milite au sein de la section Lens-Hénin-Beaumont. Dans le privé, Gérard Cailliau est chargé du suivi social dans une entreprise bruaysienne.
Pour le militant, le programme de la liste du Nouveau parti anticapitaliste, soutenue par Olivier Besancenot, est le seul qui propose « une vraie rupture avec le capitalisme ». Il se reconnaît d'ailleurs dans le nom de la liste « Tout changer, rien lâcher ».
Pour une nouvelle répartition des richesses
Le candidat prône la mise en place d'une autre politique. Contre le chômage et la précarité, il estime que « l'on doit avancer dans l'interdiction des licenciements, réduire le temps de travail jusqu'à résorption du chômage, augmenter immédiatement les salaires de 300 E, et qu'il n'y ait plus de revenus inférieurs à 1 500 E net ».
Pour la numéro 2 de la liste, Séverine Duval, il s'agit des « questions qui préoccupent les gens. Nous savons que cela ne dépend pas directement des compétences des régions mais nous pensons que n'importe quel programme doit soutenir ces idées-là en préambule ».
Sur le volet de l'emploi, les candidats demandent à la région « d'arrêter de donner des subventions aux entreprises qui empochent l'argent avant de licencier ». Dans le cadre régional, ils militent également pour « la fin du subventionnement de l'enseignement privé au profit du public, la gratuité des transports et leur développement sur le territoire »... Pour le financement de ce programme, les anticapitalistes réclament une nouvelle répartition des richesses : « Il suffit de prendre sur les profits. Avec les profits réalisés par les entreprises, il y a moyen de payer des milliers de travailleurs », estime Séverine Duval.
Dans un secteur où le parti communiste garde une empreinte forte, le NPA veut marquer sa différence : « Nous avons un profond désaccord sur la question des alliances. Pour nous, si on parle d'une véritable rupture, ce n'est pas pour s'allier avec les socialistes. Une alliance reviendrait à se lier les mains. C'est important d'avoir des élus, certes mais pas à n'importe quel prix ».
Alors les candidats ne préfèrent pas révéler leurs ambitions : « Si on arrive à maintenir notre ancrage, cela sera bien. Mais pour nous, être présent dans cette élection est déjà une victoire. Tisser une toile sur le Pas-de-Calais n'a pas été évident. Rappelons que le NPA a tout juste un an ». • L
Le candidat et les militants de la section locale du NPA participeront demainau meeting régional avec Olivier Besancenot, qui se tiendra à Lille