Au moment même où la « Marche des mutiléEs » dressait l’acte d’accusation des violences policières lors des manifs de Gilets jaunes, Laurent Nuñez, chien de garde subalterne de la Macronie, se montre provocateur, méprisant et arrogant envers les victimes.
L’adjoint du Castagneur en chef dit n’avoir « pas de regrets » sur la façon dont a été préservé l’ordre public. Les choses se seraient même « globalement bien passé ».
Ce triste individu en rajoute dans la provocation en disant que « ce n’est pas parce qu’une main a été arrachée, parce qu’un œil a été éborgné, que la violence est illégale ». Ben voyons, que représente une main arrachée ou un œil en moins dès lors qu’est maintenu l’ordre des possédants ?
Voilà bien le mépris de nos vies, dans lequel le tandem Macron-Philippe-Castaner se singularise depuis deux ans !
Nuñez se dit satisfait de la gestion d’une crise inédite depuis 50 ou 60 ans (Ah, le souvenir de Mai 68 !) et évoque même la « riposte proportionnée » face à l’agression des policiers. Sauf que les moyens ne sont peut-être pas tout à fait les mêmes d’un côté et de l’autre, quand des manifestantEs, mêmes très en colère, affrontent une armée de « Robocops » armés jusqu’aux dents !
Mais soyons rassurés, le secrétaire d’État précise que les forces de police et de gendarmerie ont toute sa confiance (on s’en serait douté !), et que le « nombre infime » de fautes commises dans l’emploi de la force seraient sanctionné. D’ailleurs, ne précise-t-il pas que le nombre d’enquêtes est très faible et le nombre de dossiers qui sera suivi par le Procureur l’est encore plus…
Le contraire aurait été étonnant !
Pour finir dans l’arrogance, Nuñez va jusqu’à dire que « ce n’est pas parce qu’il y a des blessures que la violence est illégale ».
Oh certes, la violence policière est tout ce qu’il y a de plus « légal » dans la mesure où tout État n’est que l’organisation de bandes armées pour protéger « l’ordre établi »… même le plus injuste ! Mais face à la colère légitime d’un peuple, c’est bien justement la « légitimité » qui manque à ce pouvoir aux abois.
Entre violence « légale » et colère « légitime », nous avons fait notre choix.
Dans l’immédiat, il est urgent d’imposer l’interdiction des LBD, grenades de désencerclement, et autres armes qu’utilise le pouvoir face à celles et ceux qui se dressent contre sa politique au service exclusif des capitalistes.
Face à ce gouvernement de guerre sociale, rien ne saurait justifier de baisser la garde.
JMB