Tel l’assassin qui revient sur les lieux de son crime, l’annonce de la venue du Président de la République le 11 octobre relève à la fois de l’ordre de la provocation comme du non événement.Provocation de celui qui devrait profiter entre autre de sa visite d’une école creusoise pour nous faire une leçon de pédagogie et vanter son amour des territoires ruraux (surtout après la claque des sénatoriales) en expliquant aux creusois-es incultes que nous sommes, le pourquoi de la fermeture de nos services publics, les licenciements dans des entreprises qui font des bénéfices et empochent des subventions, les revenus qui stagnent quand ils ne diminuent pas, sans oublier la souffrance d’une partie de plus en plus importante du monde agricole et la démocratielocale qui recule à cause de la réforme territoriale.Provocation à l’image de son représentant local et futur ex député, qui vante la défense de notre territoire tout en votant systématiquement les lois qui le détruisent une fois assis sur les bancs de l’Assemblée nationale.Mais puisque ce dernier nous disait il n’y a pas si longtemps « être sarkoziste à Paris et Creusois en Creuse », ne doutons pas qu’il appliquera cet adage lors de la venue du VIP (very impopulaire président) de l’Elysée !Et un non événement quand on sait, si l’on croit les dires de Valérie Pécresse, que la réponse à la crise de notre élyséen rural d’un jour sera de doubler la taxe sur les sodas il y a fort à parier que cette mesure fera comme le disait son prédécesseur, un gros pschitt bien approprié !Ne nous y trompons pas, le 11 octobre c’est dans la rue que nous devrons nous retrouver et non autour du buffet campagnard trié sur le volet et de son cirque médiatique. La Creuse ne se visite pas en avion et en hélicoptère. Le Creuse se visite de l’intérieur et surtout elle se respecte.