En attendant que Sarkozy annonce officiellement sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, l'UMP a fait connaître, le 22 novembre, le programme du futur candidat.
Qu'il s'agisse de la durée légale du travail, de la protection sociale, de l'éducation, de la fiscalité, du traitement de la précarité, c'est la régression sociale sur toute la ligne.
Tout le poids de la crise, de la dette souveraine doit être mis sur le dos des salariés et des couches populaires.
« Produire plus et dépenser moins » se traduit par la destruction des 35 heures. L'UMP veut remonter le temps et augmenter la durée du travail via la décentralisation des « négociations ».
L'objectif affiché dela compétitivité économique est utilisé pour transférer à la population par le biais d'une TVA sociale rebaptisée « antidélocalisation », et de diverses mesures fiscales, le financement des allocations familiales et à terme de l'ensemble de la protection sociale. Ce sera tout bénéfice pour les patrons.
La recherche d'économies sans toucher bien évidemment à la fiscalité très avantageuse des grands groupes du CAC 40, aux niches fiscales en faveur des privilégiés et des patrons, va retomber sur les précaires et les chômeurs avec le plafonnement des prestations sociales par exemple.
Un tel programme ne peut déboucher que sur un flicage généralisé pour débusquer les « fraudeurs et les voleurs » selon les termes employés par Sarkozy, X. Betrand et L. Wauquiez récemment.
Le « FBI » contre les fraudeurs que l'UMP veut mettre en place c'est élever la suspicion, la délation, la répression permanente comme méthode de gouvernement. Les fraudeurs c'est dans son propre camp social qu'il devrait les chercher.
Un tel programme ne peut faire que froid dans le dos s'il était appliqué.
Dès maintenant et pour 2012, battre Sarkozy, construire une opposition de gauche, active, indépendante du PS, contre la politique d'austérité qui s'abat tous les jours sur la population, une alternative anticapitaliste, sont les objectifs du NPA.
Le 23 novembre 2011.