Publié le Mercredi 1 mars 2023 à 12h17.

De l’enthousiasme pour aller jusqu’au bout à Caen

Jeudi 16 février, 300 personnes ont rempli la salle de réunion prêtée par un syndicat CGT de l’agglomération de Caen pour un meeting unitaire des partis de la Nupes, du NPA, d’Ensemble et du PG.

Le meeting avait été préparé de longue date par des distributions de tracts notamment dans les manifestations qui se sont succédé depuis le 19 janvier, dans un point fixe où les partis sont regroupés derrière une banderole commune.

À la tribune, au côté des orateurs et oratrices de six autres partis qui se sont tous prononcés pour le retrait pur et simple du texte du gouvernement, le NPA était représenté par Christine Poupin, porte-parole nationale. Son intervention, pour le retour à 60 ans et aux 37,5 annuités de cotisation, pour une grève durable s’appuyant sur les appels des 7, 8 et 9 mars, a été parmi les plus applaudis. Elle a aussi insisté sur le choix de société que représentaient les retraites, mis en garde contre le RN « toujours en embuscade », et a plaidé pour regrouper celles et ceux qui veulent « solder les comptes » après des années de recul, pour offrir des perspectives anticapitalistes, en commençant par « reprendre tout ce qu’ils nous ont volé ». Dans la salle, beaucoup espèrent en effet qu’une défaite de Macron sur les retraites mettra un coup d’arrêt au rouleau compresseur des contre-réformes. Après, il y aura les salaires, l’égalité femmes-hommes, les services publics… Et si la défaite de Macron était, pour notre camp social, un début ?

UniEs jusqu’au retrait de la réforme

L’intersyndicale départementale était invitée à s’exprimer, mais seules la FSU et la CGT sont montées à la tribune pour délivrer un message de confiance en la mobilisation qui s’amplifie. Les organisations syndicales ont rappelé le calendrier de la mobilisation et l’impérieuse obligation de durcir le mouvement, en pointant, pour la CGT, la nécessité de reconduire des grèves à partir du 7 mars pour ébranler le gouvernement. En fait, « être plus obstinéEs que ceux d’en face », rester uniEs et ne rien lâcher jusqu’au retrait.

Un message 100 % capté par un public enthousiaste, uni, qui sent bien la force de la mobilisation et qui croit cette fois en la victoire. Le meeting s’est terminé par des « On est là, même si Macron ne le veut pas », et des « Grève générale » prometteurs pour ce mois de mars.