Publié le Vendredi 2 décembre 2011 à 11h25.

Déclaration de Philippe Poutou. Sarkozy : l'austérité comme horizon indépassable.

Sarkozy refait le coup du discours de Toulon. Là où en 2008 il promettait de «moraliser le capitalisme», il annonce aujourd’hui l’austérité sans fond, l’austérité comme horizon indispensable.

Trois ans après, force est de constater que la spéculation, loin d’avoir été domptée, n’a fait que prospérer. Les banques et le système financier, après avoir été sauvés par l’argent public, se retournent contre la dette publique. Mais quand les Etats n’ont plus les moyens de sauver le système, il ne reste que l’austérité de plus en plus brutale imposée aux peuples. Sarkozy n’a rien dit d’autre. Quand il annonce «Plus de discipline, plus de solidarité, plus d'efforts», il faut entendre «encore plus d’austérité, encore moins de démocratie».

Son discours annonce ses thèmes de campagne contre les 35 heures et la retraite, pour le nucléaire et contre les immigrés…

Il préfigure aussi le sommet des dirigeants européens des 8 et 9 décembre à Bruxelles pour une Europe encore plus antidémocratique, encore plus aux service des capitalistes, encore plus destinée à imposer aux peuples des politiques de destruction de toutes les protections et droits sociaux.

Après les journées de grèves en Grèce et en Angleterre, avec les mouvements des indignéEs… c’est bien ensemble, par des mobilisations convergentes et communes que les peuples pourront refuser de payer la crise de ce système, pas en se dressant les uns contre les autres.

Le 2 décembre 2011.