Beaucoup de pluie mais aussi beaucoup de monde pour la 78e édition de la fête de l’Humanité. Le PCF avance le chiffre de 470 000 entrées. Toujours est-il qu’on a retrouvé cette année le même public et à peu près les mêmes impressions.
Un public populaire venu de tout le pays, un public familial, heureux d’être là et souvent de retrouver de vieilles connaissances. Beaucoup de vieux, fidèles de la fête, mais aussi beaucoup de jeunes notamment attirés par les spectacles. Et comme d’habitude les militantEs du PC étaient presque touTEs occupéEs à faire marcher leurs stands. Peu de mots d’ordre politique, si ce n’est la volonté de faire triompher « l’humain », parfois contre la réforme des retraites. En revanche, si ça discutait politique dans les allées, les débats ont attiré cette année moins de monde.
Les différentes composantes avaient leur stand, notamment la Gauche unitaire et le Parti de gauche, un stand unitaire étant réservé au « troisième pôle » regroupant la Gauche anticapitaliste, les Alternatifs, la FASE et Convergences et alternative. D’après l’Humanité, il n’y a de désaccords au sein du Front de gauche que sur la question des municipales. Cependant, on a pu noter que, durant l’ensemble de la fête, quasiment aucun militant du « troisième pôle », ni de la Gauche unitaire, ne furent invité aux débats, alors que le PS était présent presque partout. Quant à Mélenchon, il s’était installé dans un camping durant les trois jours de la fête, car « il faut qu’on voit le minotier dans sa farine »... Ainsi le leader du PG n’a cessé d’arpenter la fête, suivi d’une cohorte de photographes, comme si il était chez lui. Pierre Laurent a fait de même de son côté... mais un peu seul !
Le débat doit continuer
Au meeting central de dimanche, pas de polémique publique au sein du Front de gauche, mais la seule affirmation du secrétaire général du PCF qu’il fallait « être prêt à participer aux rassemblements les plus larges à gauche si c’est l’intérêt du peuple ». En gros, pour les prochaines municipales, chaque ville fera ce qu’elle veut : plutôt avec le PS, mais sans lui là où l’accord est impossible. L’essentiel reste de sauver les éluEs et les municipalités.
On notera enfin la faible résonance donnée par les médias à cette fête réunissant plusieurs dizaines de milliers de personnes, par rapport à l’Université d’été du Front national qui se tenait à Marseille. C’est un choix mais certainement pas le nôtre…
Le stand du NPA a connu une bonne affluence, dedans et dehors, avec beaucoup de discussions mais peu de participation à nos débats. Globalement, l’accueil était très chaleureux et les présences d’Olivier Besancenot et de Philippe Poutou très appréciées. Plus de 10 000 tracts ont été distribués avec une dominante dans les discussions : on ne veut plus du PS, on n’a pas confiance dans Mélenchon, mais pourquoi vous ne venez pas vous battre au Front de gauche avec nous ? Les discussions étaient fraternelles, le débat est ouvert...