«Recover Together, Recover Stronger » : « Se relever ensemble, se relever plus forts ». Tout un programme que ce slogan du G20 qui se tient pendant deux jours à Bali les 15 et 16 novembre ! Il révèle l’ampleur de la crise que les chefs d’État veulent croire derrière eux.
C’est d’abord Xi Jinping qui, après des mois de pandémie et le congrès du Parti communiste chinois venant lui donner l’assurance d’un pouvoir sans partage, rencontre le président des États-Unis, lui-même rasséréné par les résultats des « Midterms ». Leur poignée de main en ouverture du sommet n’a pas manqué de susciter l’engouement des éditorialistes.
Pourtant, malgré les gages donnés de part et d’autre pour éviter toute « nouvelle guerre froide », l’entente s’arrête là où commence les intérêts financiers et économiques de chaque puissance. Xi Jinping a d’ailleurs déclaré : « L’état actuel des relations entre la Chine et les États-Unis ne correspond pas aux intérêts fondamentaux des deux pays ni des deux peuples ».
Comment croire alors que ce G20, créé pour faire face à la crise de 2009, puisse apporter des solutions et bâtir « une véritable stabilité, […] faire revenir la paix partout où le conflit s’est installé » comme l’affirme Macron ? Comment croire à la sincérité de sa demande au président chinois de convaincre Poutine de venir négocier sur l’Ukraine ?
Poutine, « vieil ami » du président chinois qui épargne d’ailleurs celui-ci en nommant encore « crise » ce qui est une guerre, est bel et bien absent de ce sommet. Les vedettes sont Joe Biden et le président chinois, mais qui sait si demain ils n’auront pas besoin de la Russie ?
Ce théâtre raffiné du chaos économique et social engendré par le capitalisme et ses fidèles serviteurs impérialistes ne saurait nous masquer la guerre armée ou sociale qui se joue à tous les niveaux pour la mainmise sur les ressources et les profits. Si l’avenir des puissants se joue peut-être à Bali, le nôtre s’écrit ici et maintenant dans la solidarité des travailleurEs du monde entier !