À quelques jours du 1er Mai, journée internationale de lutte du monde du travail, l’appel à se retrouver à Paris le 27 avril, lors de l’Acte 24 de la mobilisation des Gilets jaunes, est une date importante.
L’appel à se mobiliser le 27 avril, à l’initiative d’Unions départementales et de Fédérations de la CGT, est ainsi le 1er appel national lancé en commun par des organisations syndicales, des Gilets jaunes, des associations, des personnalités et des partis politiques.
Contre l’éparpillement des résistances
Cet appel exprime l’urgence pour nos luttes de réussir un véritable « TouTEs ensemble » pour remporter enfin une victoire contre Macron et son gouvernement des riches. Cet appel exprime la détermination de celles et ceux qui sont mobilisés depuis des mois, et pas seulement le samedi, mais aussi en semaine sur les ronds-points, dans les grèves, dans les occupations.
Ce gouvernement attaque sur tous les terrains, nous obligeant à riposter le dos au mur. Mais, force est de constater que si nous pouvons résister toutes et tous, par contre nous ne parvenons pas à arracher de victoire significative. À nos résistances éparpillées, le gouvernement oppose l’offensive centralisée de la répression policière et judiciaire qui brise des vies, l’offensive centralisée des lois qu’il fait voter par sa majorité aux ordres, l’offensive idéologique qui vise à discréditer toute forme de contestation qui vienne de la jeunesse, des salariéEs, des privéEs d’emploi, des quartiers populaires ou des retraitéEs, avec ou sans gilets.
Il s’agit donc de construire une contre-offensive qui porte les exigences communes de nos luttes, à la fois en termes défensifs mais aussi offensifs. Se retrouver au même endroit au même moment pour frapper ensemble notre adversaire commun : le gouvernement du Medef.
Reprendre ce qu’ils nous volent
Au moment où les plus fortunés, les familles (Arnaud, Pinault, Bettencourt) mais aussi les entreprises, à commencer par les plus grandes (Total, Vinci, Société Générale et BNP) annoncent en parallèle des plans de licenciements et des dons par dizaines, voire centaines de millions d’euros pour reconstruire Notre-Dame, c’est un révélateur de la profondeur des inégalités sociales. C’est un révélateur du mépris complet de ceux qui accaparent le produit de notre travail et en veulent toujours plus, comme le président du Medef qui veut reporter l’âge du départ à la retraite, manière détournée de diminuer les pensions des futures retraitéEs. De l’argent, ils en ont, parce qu’ils nous volent. En réclamant une autre répartition des richesses par des augmentations des salaires, des pensions et des minimas sociaux, par le développement des services publics d’éducation, de santé, de la dépendance, du logement et des transports dans les quartiers populaires et les territoires ruraux, nous ne réclamons que notre dû, et le droit de décider de l’usage du produit de notre travail.
C’est simple et c’est énorme. C’est une remise en cause de leur système. Et la détermination du gouvernement et du Medef à ne rien nous lâcher, nous l’éprouvons dans chacune de nos luttes. Alors pas d’hésitation, le seul langage qu’ils entendent c’est celui du rapport de forces. Nous avons besoin de réussir le 27 avril pour préparer le 1er Mai et le 9 mai, renforcer les luttes entamées par les enseignantEs et les parents d’élèves contre les réformes de Blanquer et par les hospitalierEs contre la casse de l’hôpital. Le temps de préparer la suite : l’élargissement des luttes pour bloquer le pays. Rdv 13 heures à Montparnasse, à Paris !
Cathy Billard