Nous vivons une crise de régime depuis la dissolution de l’Assemblée par Macron en juin de l’année dernière. Deux gouvernements en un an qui n’arrivent même pas à faire adopter un budget…
La 5ᵉ République est à plat.
Macron paye le prix de sa politique au service des plus riches et contre les travailleurEs. Il fait aussi les frais de sa méthode de gouvernement à coups de 49.3 (comme la réforme des retraites en 2023) ou à coups de matraques et de LBD (comme avec le mouvement des Gilets jaunes). Afin de gouverner pour les riches, il a usé et abusé des outils constitutionnels de la 5ᵉ République. Depuis 2017, les plus riches ont vu ainsi doubler leur patrimoine. Bafouer les aspirations populaires maintes fois et rester au pouvoir malgré tout a eu des conséquences sur les institutions. Aujourd’hui, tout gouvernement est impuissant et illégitime. Le rejet des politiques menées s’amplifie. Dans le cadre actuel, il est difficile de continuer avec des mesures austéritaires, mais il sera aussi difficile de gouverner au service de la population sans s’affronter au système capitaliste et à ses institutions…
La 5ᵉ République est à plat, achevons-la !
Après l’échec du mouvement contre la réforme des retraites, on pouvait croire que le mouvement social allait avoir du mal à renaître. C’était, en théorie, la victoire de Macron et, après les européennes, la voie royale pour l’extrême droite. Mais le mouvement ouvrier a repris du souffle et a poussé les dirigeants politiques de gauche à s’unir et à éviter le pire. Et aujourd’hui, malgré ses faiblesses, notre camp social reprend l’initiative. La simple menace d’un mouvement populaire a obligé Bayrou à poser un vote de confiance qui met à nu la crise du régime.
Si la simple menace peut faire tomber un gouvernement, les possibilités qui s’ouvrent sont grandes. Dégager Bayrou n’est que le début et dégager Macron n’est pas la fin du mouvement. Nous pouvons profiter de cette crise et de cette mobilisation pour imposer ce à quoi l’on aspire. La démocratie jusqu’au bout, un gouvernement et des institutions au service de ceux et celles d’en bas. Pour reprendre nos affaires en main, reprenons la rue !