Publié le Lundi 23 décembre 2024 à 16h00.

MobiliséEs contre les saignées budgétaires et les suppressions de postes à la Région Pays de la Loire

Alors même que l’ex-gouvernement demandait 40 millions d’euros d’économie, c’est avec beaucoup de zèle que Christelle Morançais, présidente de région Pays de la Loire, a annoncé plus de 100 millions d’euros de coupes budgétaires sur son budget 2025 ainsi que la suppression d’une centaine de postes au sein de la collectivité. 

Culture, sport, vie associative, animation, agriculture, égalité homme-femme, jeunesse, mobilités, tout ce qui n’est pas jugé profitable y passe, alors que la Région poursuit ses aides aux entreprises. L’ampleur de l’attaque choque : entre 73 % et 100 % des budgets précités avec par exemple pour l’égalité homme-femme une suppression pure et simple du service au sein de la Région.

Les résistances s’expriment

Du côté des premierEs concernéEs, la nouvelle fait froid dans le dos, et les structures culturelles réfléchissent déjà à leurs difficultés financières voire à l’obligation de mettre la clé sous la porte, alors qu’elles ont déjà bouclé leur budget en comptant sur les éventuelles subventions régionales.

Malgré tout, l’heure n’est pas à la résignation. Une première mobilisation massive a eu lieu au pied de l’Hôtel de Région le 25 novembre et a réuni 4 000 personnes. Dans tous les départements, les acteurEs de la culture, de la vie associative… se sont organisés en AG pour préparer la mobilisation.

Une politique d’austérité assumée

Quand plus de 2 400 emplois sont menacés, c’est bien une politique de licenciements à grande échelle que met en œuvre la présidente de Région. La punition est double : non seulement la situation économique est de l’entière responsabilité de la classe bourgeoise mais en plus elle s’attaque aux structures essentielles pour les classes populaires et à l’émancipation, avec une politique néo-libérale d’extrême droite avec laquelle elle ne cesse de courtiser le RN.

Il n’y a pas à se méprendre : ce problème n’en est pas un pour la classe dominante, c’est l’objectif.

Vers une convergence ?

Nous ne pouvons donc que nous réjouir de voir la contestation exister. Après la grève de la fonction publique du 5 décembre qui a su converger devant l’Hôtel de Région, c’est à plusieurs milliers que nous nous sommes rassembléEs les 19 et 20 décembre. Les ponts bloqués, les tracteurs de la Confédération Paysanne et les militantEs rassembléEs dès 6 heures du matin pour empêcher le vote du budget n’ont malheureusement pas suffi. Les attaques contre notre camp social se font à tous les échelons ; la réponse et la solidarité aussi : plusieurs mobilisations se sont montées contre des attaques similaires dans d’autres collectivités. La lutte n’est pas finie, loin de là, et notre mobilisation générale continuera, tous et toutes ensemble, le plus largement possible !

Le comité Nantes