La coordination parisienne du NPA a organisé samedi 27 mars un meeting qui a rassemblé environ 150 personnes sur une place du 20e arrondissement. Un succès qui montre qu’il est possible de faire de la politique même dans la période actuelle.
Le feuilleton a duré plusieurs semaines pour savoir si la préfecture allait autoriser la réunion. Nous pensions que celle-ci allait profiter de la situation pour interdire une réunion politique. Mais il n’en a rien été, et c’est tant mieux.
Déconfiner la parole et l’action anticapitalistes
Marie, camarade occupante de l’Odéon, qui est intervenue lors du meeting, a d’ailleurs souligné le fait que la préfecture voulait interdire à un otchestre de jouer de la musique au rassemblement qui avait lieu quelques minutes avant, sous prétexte que cela le transformerait en événement festif ! C’est donc manifestement dans l’illégalité que nous avons chanté l’Internationale à la fin de notre initiative…
Le meeting a permis de rassembler les secteurs en lutte en ce moment : une camarade de la santé revenant sur la situation de pénurie dans les hôpitaux, une camarade expliquant les mobilisations contre la loi « séparatisme », les politiques liberticides et islamophobes, un camarade de la Ville de Paris racontant la lutte pour la défense du temps de travail face à la mairie Hidalgo, un camarade étudiant présentant les difficultés sociales que rencontre la jeunesse depuis maintenant un an…
Enfin, une camarade du comité exécutif du NPA est intervenue pour rappeler la nécessité d’organiser partout la résistante face aux politiques destructrices mises en place par le gouvernement et le patronat.
Ce premier rendez-vous anticapitaliste en plein air en appelle évidemment d’autres. Cela faisait des mois que l’on n’avait pas pu regrouper les militantes et les militants qui se posent concrètement la question de l’affrontement avec le gouvernement, en dehors des manifestations de masse, de réunions de militantEs déjà convaincuEs dans des locaux ou sur Zoom. La parole et l’action anticapitalistes ne sauraient rester confinées plus longtemps, spécialement en ces temps de commémoration de la Commune de Paris. Nous espérons faire vivre cette politique dans les semaines qui viennent, dans d’autres arrondissements et avec d’autres intervenantEs, mais toujours pour porter le même mot d’ordre : reprenons la rue, organisons-nous, Macron démission !