Depuis quelques semaines, la rumeur du futur remaniement ministériel gonfle de jour en jour et les pronostics en tous genres vont bon train. Mais ce remaniement ne changera évidemment en rien la politique libérale menée par Hollande. Pire il risque de l’accentuer !
La question du remaniement ministériel est une question récurrente dans chaque quinquennat et celui de Hollande n’y échappe pas, en particulier à cause de son impopularité. Depuis quelques semaines, la rumeur du remaniement est donc LA question du moment. Les journalistes ont même ouvert les paris, avec des Unes accrocheuses sur celui qui remplacera Ayrault à Matignon, s’appuyant même pour certains d’entre eux, comme Paris Match ou le JDD, sur leurs propres « sondages »...À noter qu’aucune femme ne semble être « favorite », contrairement à de nombreux hommes qui, eux, semblent avoir le « bon » profil, comme Bartolone, Valls ou même Fabius. Au-delà de Matignon, les pronostics vont bon train également sur les futurs départs : les écologistes en tête et même les ministres représentant la « gauche du PS » suite au vote de cette sensibilité contre un texte favorable au Pacte de responsabilité lors du Bureau national du parti. Beaucoup de noms circulent également sur les « futures entrées » comme celles de Ségolène Royal ou de Martine Aubry…
Serial causeurs...Bref, depuis quelques semaines, les spéculations sur un probable remaniement font causer, et pas seulement les journalistes... « Ça fait deux ans que François Hollande a été élu », a même rappelé cette semaine Sapin, « et l’expérience gouvernementale que j’ai – pas seulement celle-là – c’est que deux ans pour des ministres, c’est un temps long (...) tellement c’est intense, tellement c’est compliqué, tellement on est occupé, tellement on est préoccupé », a-t-il souligné sans rire. Lors d’une interview au Parisien, Ayrault évoque un « gouvernement resserré » tout en défendant son bilan, accréditant ainsi l’idée d’un remaniement imminent.Mais derrière ce serpent de mer, rien n’indique qu’il y aura un changement dans la politique menée. Au contraire, le nouveau gouvernement aura comme principale mission la mise en place du Pacte de responsabilité et la réduction des dépenses publiques. Bref encore et toujours une politique contre les classes populaires, faites d’austérité, de destruction de nos acquis sociaux et de coupes sombres dans l’état social.Il est urgent que le monde du travail, que la gauche sociale et politique, tranchent ces blabla dans le vif et reprennent l’offensive.
Sandra Demarcq