Elles et ils étaient encore près d’une centaine en grève mardi 22 avril, pour la quatrième fois depuis début avril.
Lors d’une assemblée générale fin mars, les agents – environ 200 au total –avaient voté majoritairement la grève. La raison ? La baisse de moitié de la prime d’insalubrité versée depuis des années (2,03 euros par demi-journée), annoncée brutalement par la direction.
Augmenter les effectifs
Cette prime compense les contraintes particulières qui pèsent sur les agents dans l’exécution de leurs tâches. Ces derniers réclament aussi l’augmentation des effectifs, dénonçant parallèlement « des changements d’horaires imposés et des équipes fusionnées ». Les personnels réclament aussi tout simplement « de la considération » pour le travail effectué, indispensable au fonctionnement de l’hôpital. Considération ? C’est, semble-t-il, un mot ignoré de la direction qui n’avait pas répondu aux courriers d’alerte des organisations syndicales et qui n’écoute toujours pas les grévistes. Pas découragés pour autant mais très en colère, les personnels ont annoncé qu’ils continueraient les actions avec de nouveau débrayages la semaine prochaine.
Austérité et grèves à répétition
Il y a moins d’un an, le 12 juillet 2024, les médecins urgentistes du CHU de Caen entamaient eux aussi une grève. Ils dénonçaient une situation bien connue dans nombre de services d’urgence : un manque de moyens et de personnels s’aggravant sans cesse et conduisant à une forte dégradation des conditions d’accueil des patients notamment en période estivale.
À l’hôpital de Lisieux, les services de chirurgie étaient appelés à la grève à partir du 15 avril. En cause : la réorganisation des services qui conduit à la dégradation des conditions de travail et de la prise en charge des patients. L’intersyndicale qui dénonce le manque de moyens indique que « les équipes sont en souffrance, épuisées et démotivées ».
L’austérité qui frappe l’hôpital public se traduit en fait dans chaque hôpital, chaque service, chaque catégorie de personnel.
Correspondant