Ce 27 octobre, presque à la veille de la grande manifestation qui devait se tenir à Quimper (le 4 novembre) en défense de l’hôpital public et de la réouverture des urgences de l’hôpital de Carhaix (29), un protocole « de sortie de crise » et de développement de l’hôpital de Carhaix entre l’État et les éluEs du Centre Ouest Bretagne a ouvert les portes d’une victoire pour toute la population mobilisée depuis des mois...
Même si, à juste raison, l’intersyndicale de l’établissement de santé regrette de ne pas avoir été associée aux discussions sur ce protocole, c’est bien la mobilisation sans faille des syndicats, du comité de vigilance, des éluEs de Carhaix et du Centre Ouest Bretagne qui a obtenu ce résultat. L’État s’est engagé au maintien des services de l’hôpital et de ses urgences, et ce, malgré le mépris, les menaces et les plaintes auxquelles ont dû faire face les animatrices et animateurs du mouvement.
Radicalité et unité
En cette période où, comme l’a démontré « le Tour de France de la santé », particulièrement visible en Bretagne, l’hôpital public et la Sécurité sociale sont en grand danger, la lutte des personnelEs de l’hôpital, des usagerEs, des éluEs, de nombreux partis dont activement le NPA 29, alliant radicalité, détermination et unité, a démontré une fois de plus, comme en 2008 pour la maternité, que la résistance à Carhaix n’est pas un vain mot et que c’est cette voie qu’il faut emprunter pour obtenir satisfaction.
Satisfaction, la lutte continue, ici et ailleurs !
« Il y a ce sentiment d’avoir fait reculer l’État. La leçon est que la résistance et les luttes paient. Ça permet de changer un peu le rapport de forces, de bousculer, d’avoir un débat public. Ça permet à la population de se faire entendre », explique Philippe Poutou au côté de notre camarade Matthieu Guillemot, porte-parole du comité de vigilance.
Et si comme le dit Matthieu : « Force est de constater que c’est une grande avancée pour nous avec la garantie définitive du maintien de la chirurgie, de la médecine, de la maternité, de l’obtention d’une IRM fixe... il manque encore la date précise de la réouverture des urgences 24 h/24. […] On ne lâche rien et on va être extrêmement attentifs et vigilants » rajoutant : « Il y a des résultats, cette lutte doit continuer […] et ça n’empêchera pas d’aller soutenir les camarades d’autres hôpitaux ».