Début 2011, Xavier Bertrand, soucieux d’activer la mise en application de la loi Bachelot, fait pression afin de « marier » les hôpitaux d’Aix (13) et de Pertuis (84). À partir d’un dossier… d’une seule page (!), la majorité UMP d’Aix approuve le principe de la fusion…L’Agence régionale de la santé a lancé celle-ci en septembre 2011, sans même attendre que son propre plan régional de santé soit bouclé. Sauf que cette fusion, c'est celle des tiroirs-caisses. Amputés des investissements de l’État, les comptes de l’hôpital de Pertuis montrent un déficit de deux millions d'euros. Solution pour l’ARS ? « Compenser » ce trou en le fusionnant avec les comptes équilibrés d’Aix. À terme, Pertuis deviendrait un EHPAD ; ce qui, étant donné leur financement spécifique, permettrait à l’ARS de refiler le déficit au département du Vaucluse…
Stratégie de l'échec…La CGT de Pertuis, avec la CFDT et FO d'Aix, associés pour l’occasion à la mairie d'Aix, ont saisi la justice fin 2011, justice qui a estimé qu'une irrégularité administrative entraînait l’annulation de la fusion. Mais l'ex-patron du célèbre hôpital fantôme d’Évry (91) veut refaire le même coup : vendre les bâtiments actuels pour construire un ensemble sur le site des Platanes, situé entre Aix et Pertuis. Et donc, le 25 février 2013, l’ARS a pris la décision de « remarier » Aix et Pertuis.Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur les fusions, montre que celles-ci, motivées par des considérations financières, ont abouti à des échecs retentissants. On peut ainsi citer le cas des hôpitaux de Poissy-Saint-Germain (78) ou d’Eaubonne-Montmorency (95), dont l’IGAS indique que initiées en 1996, elles restent inachevées en 2013…Comme la RGPP/MAP et toutes les « réformes », les fusions hospitalières participent d’une stratégie dont l’objectif consiste à précariser les salariés et à casser le droit à la santé. Le NPA appelle donc à refuser la fusion des deux hôpitaux.
Comité NPA Aix