Lors de la manifestation nationale du samedi 15 juin, salariéEs et usagers diront non à l'offensive contre le droit à la santé et à la Protection sociale. À Paris, l'Hôtel-Dieu symbolise cet acharnement des gouvernements à vouloir casser les hôpitaux publics.Créé en 651 et situé dans le centre de Paris, l'Hôtel-Dieu offre un large choix de structures de soins aux 370 000 personnes des arrondissements proches et à des centaines de milliers de touristes. Jean-Marie Le Guen, le président du conseil de surveillance de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) et adjoint PS au maire de Paris, a annoncé sa transformation en « hôpital debout », c'est-à-dire sans lit !
Question d'argent...Des services ont déjà été fermés, d'autres sont programmées, celle des urgences est par exemple annoncée pour le 4 novembre prochain. Les 90 000 patientEs qui y consultent chaque année devront se présenter dans un des neuf autres services d'urgence de Paris totalement engorgés, l'attente des patientEs pouvant durer jusqu'à dix heures. Dans une lettre à Le Guen, le chef de service des urgences de l'hôpital Bichat décrit les conséquences : « laisser sur le tapis des patients qui auraient dû être admis à l'hôpital (…), pourrir la vie des équipes d'urgentistes (…), ne pas répondre en temps et en heure aux besoins de la population ». En réponse, Marisol Touraine annonce créer des « gestionnaires de lit d'aval » « pour désengorger les urgences et orienter les patients » !Pour l'AP-HP, il s'agit d'un gros enjeu financier. Elle veut vendre son siège situé dans ce même quartier et transférer les personnels administratifs à l'Hôtel-Dieu, où ils côtoieraient un dispensaire, des écoles d'infirmières et de chirurgie, et un musée. Mais l'opposition à ce projet se développe, des élus protestent, et un comité de défense regroupe des agents du personnel, notamment des médecins urgentistes, des syndicats, et des partis politiques dont le NPA.
S. BernardManifestation nationale du samedi 15 juin à 13 heures Place de la Bastille à Paris