Après les « nouvelles bases de dialogue » proposées le 2 juin par Hirsch, celui‐ci présente maintenant une troisième mouture, intitulée "relevé de conclusion"... qui ne change rien à son projet initial ! Alors que dans la presse, les titres aguicheurs laissent croire qu'Hirsch abdique, ce dernier essaie de mettre en place sa réforme délétère, en catimini, sur des sites pilotes. Des réunions d'informations sont organisées en direction des cadres qu'il essaie de convaincre et de séduire. Ces réunions sont régulièrement envahies par le personnel et dynamisent d'autant plus les collègues en colère.
Hirsch veut diviser les salarié‐e‐s :
La demi‐heure du temps de repas resterait du temps de travail pour les soignants. Pas pour les autres ! La grande équipe serait généralisée pour tous les soignants. Plus d'équipes du matin ou de l'après‐midi mais des équipes de jour. Autrement dit : travailler du matin ou de l'après midi au gré des manques d'effectifs. D'un jour à l'autre. La vie personnelle percutée et désorganisée... Des cadres pourraient choisir du télétravail, auraient des portables de boulot, leur voiture électrique et leur bureau dans chaque hosto.
Derrière cette manoeuvre minable, tout le monde y perd :
«Chaque salarié garderait 15 jours de RTT » proclame Hirsch à la radio... Cela veut dire que tout le monde perdrait 3, 4, 5 ou 6 jours de RTT, même si le projet délirant de journée à 7 h est
pour l’instant abandonné ! Sans parler des autres jours de congés, dits « exceptionnels », alors que ce qui est surtout non exceptionnel, c’est le nombre de dépassements horaires non payés, la charge de travail de plus en plus lourde, la vie de famille de plus en plus compliquée, pour les personnels, au quotidien.
L’objectif de Hirsch est clair : supprimer des jours de repos pour faire travailler plus souvent le personnel. L'APHP diminuerait ainsi sa dette des repos dus sur les comptes épargne tempset dans la foulée supprimerait 4000 CDD, résorption de l'emploi précaire oblige ! Les personnels bossent déjà à la chaîne, avec une augmentation d'activité doublée, à moyens diminuant depuis quelques années. Sans leurs repos d'aujourd'hui, c'est l'absentéisme d'usure et l'invalidité quiaugmenteront, le burn out qui les guettera.
C’est la santé des personnels qui est en danger. C’est aussi le sens de notre travail. Notre mouvement va bien au‐delà de la question des RTT.
La seule solution, c’est le contraire du plan Hirsch. Il faut :
— 10 000 embauches — titulariser les CDD — Une réelle réduction du temps de travail hebdomadaire des personnels.