Depuis le début du mois de mars le service des urgences de nuit de l’hôpital de Gray (Haute-Saône) est régulé entre 19 h et 7 h 30, faute de médecins. La population et les soignantEs se sont mobiliséEs samedi 25 mars, pour contester ce fonctionnement.
Menée par la CFDT majoritaire à l’hôpital, la manifestation a rassemblé le maire, à l’image des nombreuses et nombreux éluEs des villages environnants, et toute la population : droite, gauche, syndicats, tracteurs de la FNSEA, ambulances et leurs conducteurs et conductrices, jeunes et moins jeunes... Elle s’est terminée devant l’hôpital avec des prises de parole de syndicalistes et du maire de Gray, contre lequel râlaient par derrière des gens syndicalistes ou non.
Quand un médecin part de nuit avec le SMUR, les paramédicauxs se retrouvent seulEs, ce qui suscite de l’inquiétude. Dès qu’unE patientE décompense, il faut rapidement appeler un autre service d’urgence à Besançon ou Vesoul... c’est-à-dire à une heure de route, pour savoir ce qu’il faut faire.
Cet hôpital de proximité, comme beaucoup d’autres en France, est victime des restrictions budgétaires, du manque de médecins dû au numerus clausus, du manque de formation ce qui contribue à l’épuisement de celles et ceux qui restent en poste, dont certainEs démissionnent.
Gouvernement, pouvoirs publics et certainEs éluEs veulent nous faire gérer une pénurie qu’ils et elles ont sciemment créée et entretenue.
En Haute-Saône, les urgences ont fermé à Luxeuil, elles ont été réduites à Lure en soirée, elles sont désormais malmenées à Gray. Nous sommes partie prenante de cette très forte mobilisation qui en appelle d’autres.