Publié le Jeudi 19 mai 2022 à 21h00.

Non à la fermeture des urgences de l’hôpital d’Oloron (64)

 

Mardi 10 mai, à l’appel de la CGT de l’hôpital, nous nous sommes retrouvés à plus de 2 000 devant la sous-préfecture d’Oloron (Pyrénées-Atlantiques) pour signifier bruyamment notre colère et notre détermination face au sale coup perpétré par la direction de l’hôpital et ordonné par l’Agence régionale de santé (ARS) 64.

Trois jours auparavant, la direction signifiait brutalement à tout le personnel des urgences la fermeture immédiate du service sur ordre de l’ARS, faute du nombre suffisant de médecins, et cela jusqu’à la fin de l’été !

Brutalité, irresponsabilité et mensonge

Tout le week-end, l’alerte est passée sur toutes les radios du coin, les réseaux sociaux et la presse. C’est une vraie colère qui a rassemblé tout le monde, bien au-delà d’Oloron et de la vallée, avec appels à débrayer dans les usines du coin, à se mobiliser dans les villages et les quartiers.

La camarade de la CGT de l’hôpital a salué chaleureusement notre solidarité et notre mobilisation. En nous racontant l’historique de cette violente attaque, elle a aussi partagé l’idée que tout cela vient de ce gouvernement comme de tous ceux qui n’ont que le mot économie à la bouche… et préparent la redistribution du service public hospitalier aux actionnaires des groupes privés.

L’ensemble du personnel ne supporte plus le mépris et l’irresponsabilité des gestionnaires de l’hôpital, la diminution programmée des moyens et des personnels tout en faisant face à une charge de travail toujours plus accrue. Vendredi il manquait peut-être un médecin des urgences pour assurer, mais en fait on n’en sait rien puisqu’il n’y a aucune transparence dans la gestion de l’ARS. Et décider là tout à coup d’une fermeture pour plusieurs mois, c’est assurer une mort programmée pour tout le reste de l’hôpital.

Brutalité, irresponsabilité et mensonge : voilà ce qu’on a touTEs dénoncé à la sous-préfète et ses sbires de l’ARS, en applaudissant fortement les propos de la camarade.

L’ARS recule

Et ce ne sont pas les dernières manœuvres de la veille qui ont entamé notre détermination à manifester, bien au contraire. L’annonce par voie de presse lundi soir que finalement les autorités avaient trouvé une solution en recrutant un médecin intérimaire pour le mercredi qui suivait n’y a rien fait. Ce lapin sorti par magie du chapeau a peut-être satisfait quelques-uns des élus présents à la tribune, très certainement effrayés eux aussi par notre mobilisation.

Pour beaucoup c’est notre mobilisation assurée et assumée qui a obligé l’ARS à trouver cette solution temporaire.

Personne n’était dupe à la fin du rassemblement sur les intentions du gouvernement. Mais notre mobilisation a créé une nouvelle situation avec la fierté d’avoir réagi aussi nombreuses et nombreux face aux menaces de fermeture de l’hôpital et, finalement, d’avoir fait reculer l’ARS sur ses projets.