Publié le Vendredi 21 mars 2025 à 11h00.

La mobilisation pour la gratuité en marche !

En raison des effets de la métropolisation, les déplacements pour le travail, l’étude, les loisirs, posent des questions essentielles.

Les transports sont à la fois la première source de gaz à effet de serre (30 % du CO2 émis), un enjeu sanitaire majeur (la pollution c’est près de 50 000 morts par an chaque année en France), et une source importante d’inégalité sociale.

Appliquer la gratuité des transports

Pour répondre à ces problèmes, un nombre croissant de villes mettent en place la gratuité des transports en commun. Il y en a 46 en France, les plus importantes étant Montpellier ou Dunkerque. D’autres la prévoient dans les mois qui viennent. La question des transports, de leur développement et de leur libre accès va être une question centrale lors des prochaines élections municipales de 2026.

Actuellement, une vingtaine de collectifs locaux, collectifs unitaires, collectifs citoyens, associations, militent pour le développement et la gratuité des transports, alliant social, écologie et santé. Jusqu’alors réunis en coordination nationale, ils ont commencé ces derniers mois à se structurer en Union pour la Gratuité et le Développement des Transports (UGDT)1.

Une mobilisation unitaire essentielle

L’UGDT a tenu des États Généraux ces 15-16 mars à Rouen, récusant l’opposition entre urgence sociale et urgence environnementale, elle affirme : « La gratuité et le développement des transports publics est un choix de société qui garantit à toutes et tous un nouveau droit : celui de se déplacer gratuitement dans de bonnes conditions, que ce soient via les mobilités douces (marche, vélo…) ou grâce aux transports publics (train, tramway, bus…). »

Une trentaine de militantEs de dix collectifs se sont réuniEs, ont rencontré un certain nombre de députéEs intéresséEs, des représentants de Solidaires, du Dal, etc.

Iels ont décidé, d’une part d’engager une bataille politique pour l’augmentation du Versement Mobilité, une taxe payée par les entreprises de plus de 10 salariéEs qui finance déjà en moyenne 40 % du fonctionnement des transports en commun (la billetterie est autour de 20 %, sachant que tous les investissements sont déjà payés par les impôts locaux), d’autre part de convaincre le maximum de listes de porter cette thématique lors des prochaines municipales.

Cette mobilisation répond à des enjeux essentiels pour les milieux populaires, et permet de défendre le principe de la gratuité, où ce qui domine n’est plus « à chacunE ses moyens financiers », mais « à chacunE selon ses besoins… », c’est une gratuité d’émancipation, celle qui permet à touTEs les dominéEs, exploitéEs, de s’émanciper de la loi de l’argent, et à la société de décider démocratiquement de ce qui est indispensable aux besoins vitaux, hors du cadre du marché capitaliste. 

Patrick