Avant la mobilisation du 1er février, la dernière grève nationale appelée par l’ensemble de l’intersyndicale de Pôle emploi remontait à novembre 2018…
Il était temps !
Les revendications unitaires portent sur l’augmentation des salaires (un simple rattrapage depuis la création de Pôle emploi nécessiterait une augmentation de 15 %), les conditions de travail et les moyens nécessaires pour être en capacité de recevoir le public dans des conditions correctes.
Près de 40 % des agentEs en grève
Au-delà de ça, pour une partie des organisations syndicales, cette grève est aussi l’occasion d’exprimer le refus de jouer le rôle comme l’entend ce gouvernement.
Alors que les conséquences de la réforme de l’assurance chômage commencent à se faire sentir, les agentEs – via la mise en place du « conseiller référent indemnisation » – sont de fait mis en position de promouvoir cette réforme, avec des « éléments de langage » à répéter au public…
Suite à l’annonce du renforcement des contrôles (objectif 500 000 pour le 1er semestre 2022), Pôle emploi veut instaurer la « culture du contrôle » chez ses agentEs ! Dit autrement, la direction veut nous transformer en délateurs et opposer les agentEs aux privéEs d’emplois. Le seul objectif de Macron est de faire baisser les chiffres d’inscritEs et de faire des économies sur les allocations !
Le 1er février, ce sont près de 40 % des agentEs Pôle emploi qui étaient en grève, et un rassemblement a eu lieu devant la Direction générale.
Suite à la réception d’une délégation, aucune annonce satisfaisante : 0,5 % d’augmentation, des embauches en CDD… et la poursuite de la politique de contrôle des chômeurEs !
En Île-de-France, l’assemblée générale a adopté une motion en vue d’organiser une nouvelle journée de grève nationale dès le mois de mars, avec montée nationale.