Pour résorber le déficit de la Sécurité sociale, le gouvernement s’est lancé dans la chasse aux arrêts maladie. Il entonne la chanson patronale et populiste qui dit que ceux-ci sont souvent abusifs et que les médecins les distribuent trop généreusement. Il soupçonne bien sûr d’abord les fonctionnaires et pour cela a décidé de faire contrôler ces arrêts par l’assurance maladie, comme pour le privé, plutôt que par l’État. Par ailleurs, les médecins jugés trop prescripteurs d’arrêts sont régulièrement poursuivis par les caisse d’assurance à tel point que le syndicat de médecins Union généraliste a porté plainte pour « abus de droit caractérisé ». La Sécurité sociale ferait mieux de s’intéresser aux raisons de ces arrêts maladies dont une grande partie est due au stress de l’exploitation au travail. Une étude récente vient de confirmer le lien entre le nombre d’arrêts maladie pour des raisons comme la dépression et le nombre de morts prématurées.