Publié le Mercredi 20 mai 2009 à 16h34.

Communiqué du NPA 13

Charles Hoareau gardé à vue: justice et police au service des patrons !

Si elle ne s'était pas conclue par une garde à vue pour le militant de la CGT Charles Hoareau, sa convocation au commissariat de Marseille centre mardi 19 mai au matin aurait pu prêter à sourire. En effet c'est sur une plainte d'un des responsables de la société ADOMA, filiale de la Sonacotra chargée du nettoyage et du gardiennage, que Charles Hoareau a été convoqué pour être entendu. Le patron en question prétend avoir « sombré » dans la dépression et subi 25 jours d'ITT à la suite de propos insultants soit disant tenus par le syndicaliste! On croit rêver...

Une fois de plus la justice et la police de Sarkozy font leur oeuvre contre les militants du mouvement social. Charles Hoareau intervient dans le conflit des salariés d'ADOMA depuis bientôt deux ans au titre de ses responsabilités à l'union départementale CGT des Bouches du Rhône dans le secteur, particulièrement sujet à l'exploitation et à la précarité, du service aux entreprises. Le conflit d'ADOMA est de ceux qui illustrent avec la plus éclatante clarté la violence sociale dont sont capables les patrons avec la complicité des pouvoirs publics. En effet ADOMA licencie ses salariés payés au SMIC pour embaucher des titulaires du RSA via une filiale « associative » créée tout exprès. Trente-neuf de ces licenciés, avec le soutien de la CGT ont porté l'affaire aux prud'hommes et ont gagné. Mais ADOMA se refuse toujours à appliquer la décision de la justice du travail. Que dire du préjudice moral, social, humain qu'ils ont subi? Qui les indemnisera?

En attendant le militant syndical Charles Hoareau, sur les accusations ridicules d'un patron-voyou, s'est vu signifier la prolongation de sa garde à vue pour la nuit de mardi 19 à mercredi 20 mai. Deux poids, deux mesures, comme toujours.

Le NPA 13 exige aux côtés des autres forces démocratiques du département la libération de Charles Hoareau et l'arrêt de toute poursuite à son encontre. C'est la société ADOMA et ses dirigeants qui doit être condamnée.

Aux côtés des salariés licenciés d'ADOMA, nous exigeons que justice leur soit – enfin ! - complètement rendue.

Marseille, le 19 mai 2009.