Au printemps des dizaines de milliers d’agents d’EDF SA, de GDF/SUEZ sont entrés en mouvement sous différentes formes pour exiger un meilleur partage des richesses créées par leurs entreprises, la fin de la politique d’externalisation de nombre de leurs métiers et un plan d’embauche permettant de faire face aux missions de service public de leurs entreprises.
Ce mouvement a duré trois mois, le rendant tout à fait exceptionnel dans l’histoire sociale de ces entreprises.
Au delà des revendications avancées ce sont exprimés le rejet profond des conséquences de la libéralisation du secteur de l’énergie, la mise en coupe d’entreprises publiques rendant la majorité des services que la population attendait d’elle.
Mais l’origine de cette crise sociale profonde est également un profond ras le bol d’un management toujours plus agressif et inhumain, qui casse les collectifs de travail et les solidarités indispensables, individualise sans cesse, veut gérer par le stress, un management totalement semblable à celui qui est remis en cause dans la majorité des entreprises de ce type.
La profondeur de ce mouvement aurait dû alerter les dirigeants de ces entreprises ainsi que les représentants de l’Etat qui en sont les actionnaires principaux ou incontournables.
Ces dirigeants devraient prendre toutes les mesures nécessaires pour renouer le dialogue social, pour écouter, comprendre et agir.
Ils mènent malheureusement une toute autre politique aujourd’hui puisque et leur seul objectif est de prendre leur revanche en criminalisant un mouvement qu’ils n’ont pas su ou voulu voir venir.
Cette politique revancharde se traduit par plus d’une dizaine de licenciements, des mises à pied, des rétrogradations, des blâmes et autres avertissements. Ce sont 240 salariés qui sont ainsi visés.
Cette politique de mise au pas est insupportable car nous savons aujourd’hui où elle mène.
Le gouvernement ne peut à la fois exiger des mesures concrètes des employeurs pour remédier au fiasco du management d’aujourd’hui, comme à France Télécoms, et fermer les yeux sur cette volonté de mise au pas de salariés qui sont en grande partie sous sa responsabilité.
En attaquant les salariés et le mouvement syndical à EDF- GDG/SUEZ, c’est l’ensemble du mouvement syndical qui est attaqué et au delà, ce sont toutes celles et ceux qui veulent faire vivre les libertés démocratiques qui sont provoqués.
Les organisations politiques et associatives ci jointes exigent le retrait des sanctions contre les salariés d’EDF-GDF/SUEZ.
Elles appellent leurs militantes et militants à participer à toutes les formes de soutien proposées par leurs organisations syndicales.
Paris le 22/10/2009
Les Alternatifs, FASE, Gauche Unitaire, Mpeep, NPA, PCF, PCOF, Socialisme et République.