Le 13 septembre, les salariés de Continental Toulouse étaient plus de 500 à l’appel de la CGT et de la CFDT pour dire « NON au chantage ». Des délégations de Continental Foix et Boussens étaient là aussi, des femmes surtout, combatives. Ils ont donné la réponse qu’il méritait au vote bidon que la direction de l’entreprise organisait ce jour-là pour faire accepter aux salariés la diminution de leur salaire et la dégradation de leurs conditions de travail. À la fin de l’assemblée générale, ils sont sortis de l’usine pour rejoindre les 200 salariés d’autres usines venus apporter leur soutien. Il y avait là des salariés de Molex, Freescale, Thalès-CGT, EADS-Astrium-CGT, Technal.... Tous concernés par les mêmes attaques. Il y avait des militants du NPA, de Lutte ouvrière, du PCF, un élu du PG, un sénateur du PS... L’objectif de la journée a été atteint : une forte mobilisation pour le boycott du vote. La CGT et la CFDT l’ont dit haut et fort, elles ne signeront pas d’accord scélérat. Mais les salariés de Continental savent que les patrons reviendront à la charge. Que leur mobilisation d’aujourd’hui ne suffira pas. Christian, de la délégation mandatée par le comité de lutte des Continental de Clairoix, le leur a dit clairement : « On s’est fait avoir, on avait cru à leur promesse bidon, on a accepté les sacrifices. On a fait les sacrifices, ça n’a servi à rien. Ils ont pris les profits et ont licencié [...] Vive la lutte ! », a-t-il conclu, vivement applaudi. Un militant de General Motors Strasbourg a rappelé les luttes menées avec les Peugeot en Alsace : « Seule la solidarité et la lutte payent ».Le secrétaire du comité d’entreprise européen de Continental en Allemagne leur a confirmé qu’alors que les patrons demandent aux salariés de se sacrifier, les profits de l’entreprise n’ont cessé d’augmenter. Il a démontré que les patrons profitent de la crise pour réduire le prix du travail. Il a encouragé la lutte, comme Nuria, de l’UGT à Continental Barcelone. Elle a fait le souhait que la force des salariés s’organise dans son entreprise pour pouvoir lutter ensemble et préserver ce que les anciens ont acquis, parfois au prix du sang. Elle a été fortement applaudie sur ce rappel de l’histoire des travailleurs. De toute évidence cette journée de boycott du chantage des patrons de Continental aura des suites... forcément.Xavier Claret