Mardi 28 juin, les 450 salariés de l’équipementier automobile MBF à Saint-Claude (Jura), en grève depuis cinq semaines, rejetaient massivement l’accord péniblement négocié à Paris entre les représentants du ministère de l’Économie et des Finances, de la direction du groupe Arche, des groupes automobiles donneurs d’ordre et des fédérations syndicales CGT, CFDT et FO ainsi que leurs représentants départementaux et locaux. Cet accord prévoyait notamment le remplacement des 199 suppressions de postes par un plan de départ volontaire de 130 salariéEs, des investissements, des avances sur salaires pour compenser les 27 jours de grève, et maintenait la fermeture du site d’Étaples (Pas-de-Calais) et du bureau d’études. Mauvais perdant, le groupe Arche décidait alors de déposer un dossier de procédure de redressement judiciaire. Quatre ans après avoir pris la direction de la fonderie de Saint-Claude, le groupe abandonnait ainsi le site. Le tribunal de Lons-le-Saunier a désigné un administrateur pour six mois avec bilan dans deux mois et décidé du paiement immédiat des 30 jours de grève et du 13e mois en juillet. La reprise du travail a été décidée lundi après-midi ainsi que la libération du stock gardé par les grévistes. Si PSA et Renault ont maintenu leurs commandes, la prochaine étape sera l’audience au tribunal de commerce de Lons-le-Saunier le 24 août. Forts de cette première victoire, les salariés attendent de pied ferme le prochain repreneur.