En dépit de la température ambiante, la semaine a été chaude pour les facteurs de plusieurs arrondissements de Paris et notamment à Paris 15e. Ils sont confrontés à des réorganisations supprimant environ 10 % des effectifs. La Poste veut également mettre en place un système de tournée dite « sécable », qui organise un sous-effectif permanent dans les services de distribution du courrier et permettrait à terme de supprimer environ un quart des 4 000 facteurs parisiens.
Le mercredi 13 janvier, la grève a démarré dans plusieurs bureaux : Paris 15e (un tiers des agents en grève), Paris 11e et Paris 7e. Le lendemain, elle a été reconduite à Paris 15e et a démarré à Paris 20e. La direction a refusé de négocier, sinon quelques aménagements à la marge, ce que les syndicats (Sud et CGT) n’ont pas accepté. Le vendredi 15, 78 grévistes à Paris 15e, une cinquantaine présents sur le piquet. La direction faisait distribuer un tract par les cadres sup’ avec pour titre « Nouvelles organisations : ne laissons pas dire n’importe quoi » qui était une réponse aux tracts syndicaux... avec quelques perles comme « Des suppressions d’emplois : faux ! les établissements ont anticipé leurs réorganisations en ne remplaçant par les départs... »
La grève restait suivie aussi à Paris 20e (80 personnes sur le piquet). Le samedi 16, le nombre de grévistes n’avait pas diminué à Paris 15e. Une motion s’adressant à l’ensemble des postiers de Paris a été adoptée demandant aux syndicats de se réunir pour construire la riposte de tous les bureaux de Paris.
Lundi 18, la grève devait être reconduite à Paris 15e et un tract des trois syndicats soutenant la grève (CGT, SUD, FO) diffusé sur l’arrondissement en direction des usagers. Il était question d’un démarrage de la grève à Paris 6e.
Les militants du NPA de la Banque postale voisine du Centre de Paris 15e essaient d’organiser la solidarité avec les collègues de La Poste.