Les grévistes de l’hôpital de gériatrie de Sevran ont reçu le soutien des partis de gauche dont le NPA, avec notamment la visite d’Olivier Besancenot.N’échappant pas à la règle des suppressions de postes, les trois hôpitaux de l’AP-HP situés en Seine-Saint-Denis se sont mobilisés. René-Muret - Bigottini (Sevran) est un hôpital de gériatrie, Avicennes (Bobigny) et Jean-Verdier (Bondy) sont des hôpitaux comportant des services d’urgences. À René-Muret, nous sommes en grève reconductible depuis le 22 mars à l’appel de l’intersyndicale SUD Santé et CGT. Grève très largement suivie. Nous avons organisé un piquet qui fonctionne 24 heures sur 24 et sept jours par semaine, faut dire qu’on est habitué à travailler comme cela ! Pour les décisions, la direction de la lutte, etc. nous organisons deux assemblées générales « souveraines » dans la journée (entre 130 et 180 personnes). Dès le départ, notre direction locale n’a exprimé que haine et mépris pour nous hospitaliers (toute catégorie de personnel de l’hôpital), ne veut pas reconnaître les représentants des AG et surtout s’empresse de ne pas répondre à nos revendications. Tant et si bien que le ton est vite monté et que jeudi 25 mars les grévistes ont retenu (pour négociation, bien entendu) notre direction pendant dix heures. Il est évident que cela les a un peu calmés et qu’ils ont été obligés de reconnaître l’AG souveraine et ses représentant-e-s. Chassez le naturel, il revient au galop... la semaine suivante, nouveau blocage de notre direction… Reculade sur ses promesses… L’unique moyen de pression efficace a été le blocage des admissions. Sachant qu’il n’y a pas de services d’urgences les personnes âgées sont prises en charge dans les hôpitaux à côté du nôtre, le transfert à René-Muret ne se fait qu’après l’urgence vitale, donc nous ne laissons personne sans soins ! Forcément, le blocage des admissions ne s’est pas fait tout seul, il a fallu aller chercher les lits vides pour les apporter au piquet de grève. Un trésor de guerre en quelque sorte ! L’important pour nous, c’est aussi de ne pas rester isolés et nous multiplions les contacts envers les autres hôpitaux mobilisés, envers la population (405 signatures en une heure et demie sur un marché, appui des différents élus). À notre piquet de grève nous avons vu le PS, le PCF, le POI apporter leur soutien. Nous avons fait appel à Olivier Besancenot, le 6 avril, et là subitement la direction refuse que notre camarade prenne la parole... Après avoir fait un petit tour de l’hôpital, mégaphone à la main, nous avons fait l’AG devant l’hosto… avec Olivier. AG record avec plus de 210 participant-e-s ! Notre lutte est légitime et nous ferons tout pour l’étendre le plus possible.Maxime