Le 29 avril, les différents groupes racistes, réactionnaires et intégristes du grand ouest s’étaient donné rendez-vous à Saint-Brévin pour répandre leur haine contre l’installation d’un CADA (centre d’accueil pour demandeurEs d’asile). Comme le 25 février dernier, avec à peine 150 personnes, leur mobilisation est un échec et ne s’implante pas localement.
Nous ne pouvions pas accepter qu’ils réitèrent leurs appels à la violence contre les migrantEs en toute impunité. Avec des brévinoisEs solidaires des migrantEs et des organisations du mouvement social (CGT, Solidaires, CNT, FSU, Gasprom, FI, NPA, collectifs antifa, Attac...), la journée a été marquée par une réponse antifasciste.
500 manifestantEs
Le matin, un premier rassemblement d’une centaine de personnes s’est tenue devant l’emplacement futur du CADA pour réaffirmer la solidarité des habitantEs avec les migrantEs du monde entier. Puis, ce sont près de 500 manifestantEs déterminéEs à empêcher le rassemblement raciste qui se sont élancéEs depuis la place du marché après des interventions pleines de sens : contre la construction d’un centre de rétention administrative à Nantes, pour l’ouverture des frontières, contre la loi Darmanin, contre l’opération coloniale et raciste « Wuambushu » à Mayotte, pour rappeler que l’action syndicale est nécessairement antifasciste, etc.
De la détermination malgré la répression
Cette contre-manifestation a permis d’isoler les réactionnaires en tout genre derrière des grilles anti-émeutes et des cordons de gendarmes mobiles. Les slogans qui ont résonné dans Saint-Brévin sont bien les slogans antifascistes. Les forces de l’ordre ont fait le choix de réprimer les manifestantEs solidaires à coups de gaz et de matraques plutôt que d’empêcher l’attaque d’une cinquantaine de nazillons contre la manifestation. Cela n’a entamé en rien notre détermination à poursuivre la mobilisation.
Les politiques autoritaires et xénophobes du pouvoir en place libèrent les violences d’extrême droite sur la commune : messages racistes et de menaces visant les éluEs de la commune, incendie des véhicules du maire dont la maison a été soumise au feu, attaque de la manifestation... Nous dénonçons la répression de cette journée de mobilisation et, aux côtés des migrantEs, contre les exploiteurs et oppresseurs, nous poursuivrons les luttes ! C’est ce que nous continuerons à scander lors des prochaines manifestations.