Publié le Jeudi 26 septembre 2013 à 12h13.

Peugeot : la mobilisation continue

Après les débrayages des 10, 11, 12 et 13 septembre sur les sites de Peugeot Valenciennes, Mulhouse, Vesoul et Sochaux, et après Trémery le 16, la CGT appelait le 18 à une nouvelle action sur tout le groupe, avec ici ou là le soutien local d’un autre syndicat.
Plus de 2 300 grévistes. où plusieurs sites ont bloqué la production : 600 à Vesoul, 600 à Sochaux, 400 à Poissy, débrayages à Rennes, Trémery, Valenciennes, Mulhouse, Saint-Ouen, Aulnay, Borny, Caen, Charleville… Ce ne sont pas des chiffres astronomiques au regard des enjeux mais c’est un record rarement atteint chez Peugeot au niveau du groupe depuis 1989. Et surtout ce n’est probablement pas fini, car déjà, la CFDT et la CGT appellent à nouveau le 24 à La Garenne et le 25 à Trémery...Après le premier avertissement...
Le patron a annoncé le blocage des salaires en 2014 alors qu’il l’a déjà fait en 2013 et probablement en 2015 et 2016. Il supprime la prime d’ancienneté pour ceux qui ont plus de 20 ans d’entreprise, la prime de rentrée, la subrogation des indemnités de la Sécurité sociale qui évite les trous sur la paie en cas de maladie. Il ne paie les samedis travaillés qu’en fin d’année avec une majoration de 25 % au lieu de 45 %, et que ceux non compensés par des jours non travaillés. Il réduit la majoration de nuit. Le chômage partiel n’est indemnisé qu’à 70 % au lieu de 75 %. Au total, une perte de 1 000 à 1 200 euros par an. En cas de réorganisation ou de manque de travail, une zone de modulation regroupant plusieurs sites, est considéré comme un seul établissement. Les mutations régionales sont la règle comme les prêts de personnel sur toute la France. Il prend 6 jours de RTT à sa disposition au lieu de 3...
Le patron a un peu reculé sur la prime de rentrée, la prime de nuit. Il intègre la prime d’ancienneté pour les plus de 20 ans d’ancienneté mais maintient le reste. Et les négociations ne sont pas finies... Comme d’ailleurs à l’échelle du pays, où les accords ANI se multiplient... tout comme les luttes sur cette question. L’exemple de Peugeot