Le lundi 4 septembre, jour de la rentrée des classes, la macronie nous a délégué trois de ses ministres (la Première, celui de l’éduc, celle des personnes handicapées) pour assurer la promotion de son opération « rentrée, réacs à tous les étages ! ». Notre réception, malgré sa modestie, préfigure ce que pourrait être la rentrée sociale...
En pleine forme au retour de notre université d’été, le NPA Rennes a pleinement contribué à un dispositif d’accueil très largement improvisé mais significatif, bruyant, turbulent. Nous étions une bonne centaine, peu avant 11 heures, arborant les drapeaux de la CGT, de FO, de la FSU, de Solidaires, du NPA (et même un ou deux de l’UNSA et de LFI), entrechoquant casseroles et autres ustensiles frappeurs, appuyéEs par une section serrée de mégaphones tombés de leur étagère estivale ! De quoi faire un beau vacarme, de quoi se faire bien voir et entendre...
Rendre la tâche difficile à la maréchaussée
Enfin, surtout entendre car, comme de bien entendu, les gendarmes de la brigade d’intervention – en grand nombre, bien rangéEs, comme à la parade ! – nous ont repousséEs dans une encoignure de rond-point d’où nulle personnalité entrant dans le lycée Simone-Veil de Liffré ne risquait de nous apercevoir. Très déterminéEs, les manifestantEs, en prenant soin de ne pas aller jusqu’à la rébellion, ont rendu la tâche ardue à la maréchaussée, et les bleuEs ont largement mouillé la chemise pour nous contraindre à un recul très lent, très long, très chaud en cette journée de septembre ensoleillée.
Les slogans ont retenti, rappelant notre opposition inébranlable à la réforme des retraites (« on s’est battuEs pour la garder, on se battra pour la gagner! ») et réclamant des moyens pour l’école. Les discours spontanés ont émaillé notre attente, parlant de la rentrée, des moyens, de l’abaya, de la scolarisation des enfants en situation de handicap (c’est nous, là), de la manif du 23 septembre contre le racisme et les violences policières... Vers midi, une délégation en provenance de Saint-Germain-sur-Ille s’est jointe à nous et nous a raconté l’accueil fait aux ministres, une soixantaine de personnes devant leur école dès 9 h 30, scandant des slogans dénonçant l’interdiction de l’abaya...