Publié le Samedi 6 novembre 2010 à 10h59.

Répression antimilitant à Dunkerque

Vendredi 22 octobre : nouvelle action de l’interpro du Dunkerquois pour élargir le mouvement de grève reconductible. Avec les syndicalistes de l’usine déjà en grève, des militants bloquent l’entrée du site Ascométal-Valdunes, pour permettre un meeting à ciel ouvert avec les travailleurs des équipes entrantes et sortantes. La police est présente mais discrète, et tout se déroule dans une atmosphère bon enfant. Mais ce n’est pas du goût de tous les flics : hors de la vue des manifestants, notre camarade de SUD CT et du NPA, Christian, tombe dans un véritable traquenard en voulant nous rejoindre. Un policier lui donne délibérément des ordres flous et contradictoires, et voilà Christian brutalement arrêté, menotté et conduit au commissariat en garde à vue avec un motif encore indéterminé, entre « refus d’obtempérer » et « tentative d’homicide avec arme [sa voiture] sur personne dépositaire de l’autorité publique » ! Ce sera finalement « violences volontaires avec arme » (chef d’accusation pour la convocation au tribunal le 10 décembre). Notre camarade Christian se retrouve devant une accusation très grave (il risque la prison): c’est un climat de peur envers les militants que cherchent à imposer les autorités. C’est leur seule réponse au puissant mouvement social qui s’est exprimé à Dunkerque par des manifestations fournies : régulièrement de 6 000 à 12 500 manifestants depuis septembre. Un rassemblement de nombreux citoyens de tous horizons devant le commissariat, avant la manifestation du 28 octobre, a permis d’exprimer une première solidarité à Christian. Les syndicats SUD lui apportent un soutien très actif et le Syndicat de la magistrature s’occupe aussi du dossier de notre camarade.