Huit dirigeantEs du syndicat CGT énergie Paris (EDF, GDF, Suez, ERDF et GRDF Paris) viennent d’être mis en examen pour avoir refusé le 14 février 2008 le licenciement de Nacima, mère célibataire, de surcroît handicapée, mais surtout témoin d’un accident de travail que la direction voulait dissimuler.
Avec 200 agents, ils avaient raccompagné celle-ci à son poste de travail, interpellé la direction afin qu’elle lui donne son travail de la journée et dénoncé la falsification de son dossier de licenciement. Cette manifestation n’a été le théâtre d’aucune dégradation ni de violence.
Une première plainte avait été rapidement classée sans suite par le procureur. Depuis, la direction s’acharne contre les militantEs syndicaux et comptabilise 25 conseils de discipline avec distribution de lourdes sanctions. Revancharde, elle a déposé une seconde plainte, appuyant cette fois sa demande sur un dossier monté de toutes pièces, accusant les militantEs d'« entrave à la liberté de circulation », ce que contredisent pourtant les constatations des huissiers présents. Cette deuxième plainte a abouti à une mise en examen des 8 militantEs par un ex-juge antiterroriste qui en rajoute une couche, affirmant que ces militantEs auraient « contraint les agents à quitter leur poste de travail ».
Ces 8 militantEs risquent entre 15 000 et 30 000 euros d’amende, de 1 à 3 ans de prison et une interdiction des droits civiques. On est bien loin du licenciement de Nacima. Ce qui compte aujourd’hui aux yeux de la direction, c’est de tenter de décapiter les équipes syndicales qui résistent et refusent cette politique de régression et de casse du service public. En criminalisant l’action syndicale, elle espère un exemple pour faire taire le personnel et imposer sa politique sans coup férir. Elle se trompe. Halte aux régressions sociales et à la répression antisyndicale ! Solidarité et abandon des poursuites !
Adèle B. (Comité NPA Énergie 75)
Signez la pétition en ligne : http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2013N34639