Si la direction $anofric comptait sur l’annonce des intersyndicales de Toulouse et Montpellier de la « suspension » du rythme des « jeudis de la colère » pour reprendre la main, elle se trompait.Les « jeudis de la colère » se déplacent selon l’actualité. Ainsi vendredi 11 janvier, les salariés du site toulousain ont sommé Philippe Monteyne, venu « rencontrer » les équipes de chercheurs locales, de s’expliquer. Les laborieuses justifications du plan de démantèlement de la recherche du vice-président chargé de la R&D n’ont pas convaincu et même agacé. Ce GSK boy, recruté depuis deux mois par Viehbacher, en aura été pour ses frais. Courtoisement mais fermement reconduit à la porte du site, il aura goûté aux plaisirs du « plan de départ volontaire » prôné par la direction de l’entreprise.La colère débarque à ParisJeudi 17 janvier, beau rassemblement devant le siège de Sanofi à Paris, rue La Boétie, à l’initiative de l’intersyndicale nationale (CGT, SUD, CFDT, CGC). 500 salariéEs dynamiques, coloréEs, bruyantEs. Plein de badges, de pancartes, de slogans, de chansons : « La Sanofienne », « La Boétie » et le fameux « haka de la colère ». Une belle démonstration de ce que peut donner l’imagination de salariéEs en lutte. Le plus gros des troupes venait de Montpellier (200) et Toulouse (150) avec des délégations de Vitry et aussi de Val-de-Reuil. Les « Sanofi » lyonnais manifestaient au même moment à Marcy-l’Étoile, devant le siège de l’Institut Pasteur. Puis manifestation jusqu’à la Bourse avec arrêt à Saint-Lazare etOpéra. Une délégation du NPA avec Philippe Poutou est venue apporter son soutien, ainsi qu’Éric Coquerel et Laurence Sauvage du Parti de gauche.Les « Sanofi » en lutte savent que cette forte mobilisation de deux sites ne suffira pas à faire reculer la direction. L’extension de la grève à tous les sites Sanofi, notamment les sites de production des médicaments, demeure un enjeu décisif. Autre enjeu décisif : la convergence des boîtes en lutte autour de l’appel des Licenc’ielles, à laquelle participent les « Sanofi ».Pierre Granet et Robert Pelletier
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