Samedi 4 février, La Poste a fait intervenir treize fourgons de CRS munis d’armures, de masques à gaz et de grenades pour déloger les grévistes de Nanterre, en grève depuis le 16 janvier et qui occupaient les bureaux de la direction de La Poste des Hauts-de-Seine. La direction n’avait plus à sa disposition que l’emploi de la force brute pour tenter de briser une grève majoritaire.
Au lieu d’entamer la détermination des grévistes, cette intervention illégitime n’a fait que raffermir leur volonté d’obtenir de réelles négociations, la grève a été reconduite à l’unanimité. Leur combat est juste : en ces temps de crise où l’emploi est au centre des débats, les grévistes se sont saisis de cette question en se mettant en grève contre les suppressions d’emplois et pour la titularisation de leurs collègues précaires. Les non-grévistes, profondément choqués par le dispositif déployé contre leurs collègues ont organisé une prise de parole et entonné des slogans des grévistes. Une partie d’entre eux a rejoint le mouvement lundi 6 février, de même que d’autres bureaux du département.
Un rassemblement a eu lieu le même jour à Nanterre devant la direction de La Poste, en présence d’Olivier Besancenot et d’autres responsables d’organisations politiques et associatives.
Faire évacuer de leur propre établissement des postiers uniquement parce qu’ils sont en grève est sans précédents à La Poste. Tous les postiers du 92 mais aussi toutes celles et ceux qui sont attachéEs au droit de grève sont appeléEs à l’action : laisser briser cette grève par la force, ce serait encourager la répétition de tels agissements dans le cadre de futurs mouvements de grève, à La Poste et ailleurs.