Mercredi 8 septembre, le comité de soutien à Didier Pourpardin appelait à un rassemblement devant le Tribunal des affaires de Sécurité sociale de Créteil. La justice devra décider si ce médecin des quartiers populaires de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) serait condamné à payer 2 600 euros à la CPAM au titre de manque à gagner et 4 000 euros de pénalités. La CPAM lui reproche, en effet, de prescrire à ses patients souffrant d’une affection longue durée (ALD) tous les médicaments dans la zone prévue pour un remboursement à 100 %. Depuis 1994, les traitements qui ne concernent pas l’ALD devraient être inscrits dans une autre partie de l’ordonnance et remboursés à 15, 35, 65 % selon les cas. Didier Poupardin n’accepte pas cette vision comptable du corps humain et veut éviter que les patients ne bénéficiant pas d’une mutuelle n’achètent pas leur traitement, ce qui a dans la grande majorité des cas des conséquences néfastes sur l’ALD. Le bras-de-fer qu’il mène contre la CPAM est un combat pour l’accès aux soins pour tous alors que 15 % de la population renonce à se faire soigner faute de moyens, dans un contexte d’attaques répétées contre le service public de santé.
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