Le 6 juin dernier, le NPA 13 et l’association Quartier nord/Quartier Fort avaient convié militants politiques et associatifs, travailleurs sociaux, tous ceux qui luttent dans les quartiers populaires (QP), pour l’emploi, le logement, la culture, l’éducation, le sport, la santé, l’égalité, à une réunion de travail, à laquelle était aussi invité Olivier Besancenot. L’objectif affiché des organisateurs était de rompre avec le mythe des éternelles « générations spontanées » des militants QP, et de proposer un cadre de débat réunissant les militants associatifs (centres sociaux, associations féministes, communautaires, sportives, culturelles...) et les militants syndicaux (enseignants, postiers, travailleurs sociaux...). Une des satisfactions de cette réunion est la participation, plus de 70 personnes qui par leur histoire militante, leur engagement politique, associatif ou syndical représentaient la « fine fleur » des acteurs politiques des quartiers populaires de Marseille et d’ailleurs. En effet, étaient réunis dans la salle les organisateurs de la Marche pour l’égalité de 1983, voire du MTA (Mouvement des travailleurs algériens), la génération sacrifiée (sida, chômage, libéralisme, Mitterrand, FN...) et les jeunes militants de Génération Palestine. En outre, se retrouvaient côte à côte, des militants d’associations comorienne, algérienne, musulmane, sportive, de locataires, féministe, éducation populaire, internationaliste... et syndicaux (CGT éducation, SNUipp, Sud PTT, Sud santé, RESF...). Bref, toutes les forces vives du mouvement ouvrier luttant dans les QP, réunis dans la ferme intention d’élaborer un projet politique commun. S’appuyant sur les expériences des uns et des autres et à travers des interventions d’une haute teneur politique, les conclusions étaient unanimes : la nécessité d’unir nos forces pour lutter ensemble contre un système capitaliste de plus en plus violent, en investissant et en soutenant toutes les luttes de défense des acquis ouvriers (emploi, logement, services publics, protection sociale...). Dès que nous le pouvons, nous devons parler d’une seule voix, comme dans les mobilisations contre le bombardements de Gaza et, ces derniers jours, contre l’attaque meurtrière de la Flottille pour Gaza. La nécessité de rompre avec les politiques représentatives des partis institutionnels, qui, en développant le clientélisme, ont engendré un climat de « prostitution politique », niant au final toute possibilité de parole politique dans les QP. Tous s’accordent sur la nécessité de développer les initiatives de formation populaire, en s’appuyant sur les luttes passées, présentes et futures et de faire entendre nos voix jusqu’au plus haut niveau. Le Collectif de réflexion et d’action populaire (Crap) créé il y a un an, sur le modèle du LKP, offre un cadre idéal pour cette union des forces militantes et le développement d’une « centrale syndicale » des QP.Des objectifs que le NPA entend bien développer dans les QP, comme ailleurs. Cette réunion, tout comme la satisfaction des participants, tous prêts à s’engager dans ce processus, marque, à coup sûr, un tournant dans la ré-appropriation politique et l’unification de tous les militants des quartiers populaires. Commission QP 13