Publié le Dimanche 27 février 2011 à 18h39.

Normicides

Bon, le sport, on a bien compris que c’était de la torture psychologique, donc ça c’est fait, on assume, on n’y va pas. Cependant ces bourrelets, ils sont toujours un peu plus durs à assumer, la gelly anglaise c’est bon mais quand on y ressemble c’est moins drôle. Et puis comment se sentir bien alors que tout nous fait penser qu’on ne peut pas l’être ?  On a bien essayé de sortir mais dès qu’on met le pied dans le métro, la dame de la pub pour la croisière en Égypte nous rappelle à quoi il faut ressembler ! Du coup, on se dit qu’on va marcher pour aller à notre point B mais là c’est le kiosque à journaux qui nous fait coucou de la main pour nous indiquer tous les nouveaux numéros « spécial anticellulite » ! Après cette dure journée où l’on nous a bien fait comprendre que notre corps n’était pas « adapté » (aux beaux jours, au bonheur ou à la nouvelle mode des mini shorts) on rentre, affalées, prêtes à allumer la télé… Et les mêmes clones de corps parfaits nous parlent de l’autre côté de l’écran ! Cependant, en y réfléchissant, dans le métro, sur le quai, en face des affiches, dans la rue près du kiosque à journaux ou sur le canapé au dessus de mon bidon rebondi, je ne les ai pas vus ces corps-là ! Alors c’est donc ça l’oppression des femmes ? Des fantômes qu’on nous impose et qui nous font culpabiliser ?! Moi j’ai qu’un conseil : on prend un Mars et on repart !