Publié le Vendredi 24 avril 2020 à 18h52.

Oui au « bouclier sanitaire », non au « télétravail, famille, pates-riz »

« Restez chez vous ! » : la crise sanitaire est aussi une occasion inespérée pour le gouvernement de confiner la colère sociale qui s’exprime sans faiblir depuis un an et demi. Cette assignation à résidence, organisée à un niveau de masse par la « loi d’urgence sanitaire », accorde les pleins pouvoirs à Macron.

Des décrets contre les libertés publiques restreignent les mouvements à la sphère privée, laissant les sans-abris et migrants livrés à eux-mêmes. Les verbalisations, le quadrillage des quartiers populaires par la BAC et le projet de flicage numérique « stop-covid » complètent le dispositif répressif.

Il n’empêche : le nombre de celles et ceux qui n’ont plus rien à perdre augmente de jour en jour. On n’est pas encore au 11 mai que la marmite est déjà sous pression. Castaner a peur de l’explosion sociale : « cela ne veut pas dire que le 12 mai chacun fait ce qu'il lui plait ». Le gouvernement doit débloquer des moyens financiers et humains, des mesures d’urgence pour sortir au plus vite du confinement, un « bouclier sanitaire » : lits et personnel dans les hôpitaux, EHPAD, centres médico-sociaux… réquisition de logements et nourriture pour que chacunE puisse manger à sa faim, que les personnes victimes de violences puissent être protégées… en arrêtant toutes les productions non-essentielles et en fournissant des protections aux travailleur/ses des secteurs essentiels. Et le 1er mai, un signal doit être donné par le mouvement ouvrier pour préparer la contre-offensive.