Lors d’une distribution de tracts à la gare le 7 mars, des militantes féministes ont vu un homme refuser calmement de montrer ses papiers. Plaqué au mur et palpé par trois policiers, il a fait un malaise, est tombé au sol maintenu face à terre pendant presque 15 minutes, malgré ses convulsions.
De nombreuses personnes ont protesté, voulu aider, appelé le Samu, mais rien à faire, on doit circuler ! Certains ont même été contraints d’effacer leurs photos et film. Pas de Samu, mais à la place, encore des policiers, qui ont forcé les militantes à interrompre leur distribution et emmené l’une d’elle au poste, où elle a été menacée de garde à vue « dans la pisse et la merde » et de poursuites pour "incitation à la rébellion" !
Une protestation unitaire est en cours, demandant «aucune suite judiciaire (…) et des conditions d'accueil plus humaines et respectueuses au commissariat de Poissy ainsi que lors des contrôles d'identité ». Car cet incident n’a rien d’exceptionnel, comme l’attestent les témoignages qui s’accumulent. Il est en effet plus que temps que ça change, et pas qu’à Poissy, au pays où un Valls donne tous les gages aux défenseurs de l’ordre existant.
Correspondant local