Pendant le premier déconfinement, les mobilisations ont été très limitées. Il y a eu un débrayage au Chantier de l’Atlantique le 17 mars. La CGT exigeait la fermeture de la boite : « Tout le monde doit rester à la maison payé à 100 % intérimaires et sous traitant compris ! Si nos patrons sont irresponsables pas nous ! ». La production a été arrêtée 2 mois. Le 1er mai s'est limité à une chorale féministe et une manif à 50 au marché.
Pour le second confinement c’est différent. D’abord nous avons repris les ventes dominicales de l’Anticapitaliste au marché. Avec le masque et le sourire.
Mais surtout ce sont renouvelées les manifs contre la loi sécurité globale. Les lycéen-nes de la cité scolaire Aristide Briand ont organisé des blocages les 3 et 5 novembre. Le 10, la riposte policière fut le gazage de toute la cité. Cent-cinquante profs manifestaient à la sous-préfectures. Puis, initiées par le Mrap et les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires et des associations, les manifs se sont succédées : 200 le 17 novembre, 600 le 27 avec parole libre en fin de manifestation devant la sous-préfecture et les gilets-jaunes, 500 le 5 décembre (nous avons lancé l’appel de l’UCIJ pour le 19, la marche des libertés). Et ce samedi 12 décembre, on était encore 300 avec les gilets-jaunes qui ont poussé à partir en déambulation et sollicité notre camarde Tit pour animer au mégaphone. Nouvelle agora sur les marches de la mairie, très bonne intervention pour le comité Palestine : « avec ces lois, la France semble prendre pour modèle l'Etat d’israël d’apartheid ».
C’est manifestations rassemblent militant-es syndicaux, associatifs et politiques dans une unité constructive mais pas les foules des adhérent-es. L'effet de tétanisation de la pandémie et de la politique répressive est encore forte sur eux et elles.
Enfin, le 30 novembre les salarié-es, intérimaire et sous-traitants de la raffinerie de Donges étaient en grève. Avec l’arrêt de la production, les menaces de licenciements des intérimaires et sous-traitants (avec des indemnités très faibles) et de fermeture du site s’inscrivent les attaques programmées par les pouvoirs gouvernement aux et patronaux. A ce contexte, s’ajoutent les grèves chez MAN (producteur d’énormes générateurs électriques, au carnet de commande plein jusqu’en 2025 et dont la direction organise des licenciements !), aux Chantiers pour les salaires, les guerres industrielles pour le rachat des Chantiers par Ficantieri et autour d'Airbus.
Rendez-vous est pris aussi pour samedi 19 décembre à 15 h pour l'acte IV des sans-papiers.
GG sant nazer BZH