L’année 2020 a vu éclater la première crise écologique mondiale de l’histoire sous la forme d’une crise sanitaire de type virale. C’est un événement sans précédent car cette crise écologique n’est pas une catastrophe naturelle hasardeuse mais bien une crise générale du mode de production capitaliste lancé dans un voyage sans retour vers la destruction de tout, de toutes et tous. Que ce soit dans ses causes, ses manifestations et ses effets, le virus est politique, économique, social, idéologique et écologique de part en part.
Stratégie du choc
40 ans de destruction néolibérale des conquêtes de plus d’un siècle de mouvement ouvrier ont montré jusqu’où nous étions allés... mais surtout jusqu’où nous risquons d’aller si le monde d’après n’est qu’une version plus infâme encore du monde d’avant. L’histoire s’accélère et si rien n’est fait, le futur c’est maintenant. Car la bourgeoisie n’a jamais cessé de mener sa politique, poussant cyniquement la stratégie du choc à un niveau inégalé, dans un cocktail de mensonge, d’insulte, d’opacité, d’autoritarisme, d’incurie et d’incompétence. Responsable de tout, elle n’assume pourtant rien... si ce n’est de mener jusqu’au bout cette politique de destruction sociale, écologique et de la démocratie.
Partout dans le monde, au diapason d’un mode de production capitaliste incapable de satisfaire les besoins sociaux dans le respect de la planète, toutes les nuances de l’échec se sont offertes à nos yeux. Même les pays les moins mal préparés au virus paieront le prix fort : celui des méthodes, techniques et discours utilisés pour répondre à l’urgence, mais surtout celui de l’intrication mondiale de l’économie capitaliste qui n’épargnera personne dans les mois et années et venir d’une crise historique.
Construire une riposte à la hauteur des enjeux
Pourtant en France et ailleurs, même au plus fort du confinement, jamais nos luttes et encore moins nos colères n’ont disparu. Des travailleurEs de tous secteurs ont lutté pied à pied dans leur boîte pour ne pas être de la chair à patrons. Le déconfinement tout juste lancé, la mèche américaine allumée, les premierEs de corvée raciséEs du monde entier (et leurs alliéEs) ont été en première ligne pour dire le refus de ce monde et d’un retour à l’anormal. Car lutter conséquemment contre le racisme et les violences policières, plus qu’à l’une de ses manifestations, c’est s’attaquer à l’un des fondements de l’injustice d’une société de classe. Et si le virus exacerbe les inégalités, il est logique que les plus exploitéEs et oppriméEs soient les premierEs à se révolter et redonner le sens du possible.
Soyons à la fois lucides et déterminéEs, donc réalistes : jamais les enjeux et la barre n’ont été placés aussi haut en temps de paix... Pour gagner contre la réaction sociale et démocratique il faudra à notre camp social dans la rue, sur les lieux de vie, de travail et d’étude : de l’unité, de la radicalité, de la démocratie, des masses en mouvements, de l’auto-organisation, un projet et une stratégie, mais aussi des organisations syndicales... et politiques.
Le nerf de la guerre
Et c’est là que le NPA peut jouer son rôle en tant que parti politique, dans la rue mais aussi dans les urnes de certains scrutins où notre présence est utile et nécessaire malgré l’état actuel des institutions. Faire de la politique coûte cher et les difficultés financières (déjà chroniques) du NPA se sont sérieusement aggravées en 2020. Vos dons sont donc plus précieux que jamais. Permettez-nous de développer notre activité au service de notre classe et du socialisme !