Le gouvernement instrumentalise les attentats du 13 novembre et surfe sur l’inquiétude légitime de la population. Utilisant l’état d’urgence, il a commencé par faire pression sur les organisateurs pour obtenir d’eux l’annulation des manifestations pour s’épargner d’assumer l’interdiction.
Les déclarations d’Attac, d’Alternatiba ou d’autres organisations montrent que ce ne sera pas si facile de nous faire taire et de faire disparaître toutes contestations face à la COP21. Ainsi, la coordination européenne d’Alternatiba se prononce pour « le maintien du rassemblement populaire prévu le samedi 12 décembre » et « appelle tous ceux qui avaient programmé leur montée sur Paris les 11 et 12 décembre à maintenir leur choix, quelles que soient les annonces ou velléités d’interdiction du gouvernement ».
Les manifestations à Paris les 29 novembre et 12 décembre sont interdites, mais il est hors de question d’annuler notre mobilisation contre les crimes climatiques. Les irréductibles opposants préparent déjà un plan B.
À Paris ce dimanche 29 novembre, cela prendra ainsi de multiples formes : installations artistiques visuelles et sonores, rassemblements... D’ores et déjà de nombreuses organisations appelle à maintenir les initiatives prévues. Notre détermination est forte et notre imagination pour déjouer l’arbitraire peut et doit être fertile.
Les deux convois de tracteurs, vélos... partis ce samedi 21 novembre de Notre-Dame-des-Landes et de Bure convergeront bien à Paris le samedi 28 novembre. Et dans toutes les villes et régions où les manifestations pourront se tenir, elles devront être le plus massives possible.
12 décembre : la mobilisation internationale maintenue
Comme prévu, le Village des alternatives se tiendra les 5 et 6 décembre à Montreuil : Sommet citoyen pour le climat qui sera l’occasion d’échanger et débattre autour des initiatives, analyses et solutions portées par les luttes du monde entier ; village mondial des alternatives organisé par Alternatiba ; marché paysan de la Confédération paysanne...
Du 7 au 11 décembre, la Zone d’action climat (ZAC) sera installée en permanence au Centquatre, (5 rue Curial) dans le 19e arrondissement de Paris, et sera un espace pour faire converger les réseaux militants du monde entier, les artistes, mais également toutes les personnes souhaitant s’informer et s’enrichir autour d’activités culturelles. Tous ces temps et tous ces lieux seront l’occasion de discuter et de construire collectivement les suites, à commencer par les actions du samedi 12 décembre à Paris pour lesquelles la Coalition maintient l’appel à une mobilisation internationale, appel dont elle est en train de revoir les modalités.
Rien ne nous empêchera de faire entendre nos voix pendant la COP21. Comme l’affirme Maximes Combes, membre d’Attac France, « l’état d’urgence climatique nécessite des ruptures, pas des initiatives anecdotiques ou dérisoires. Pas d’être à la remorque d’États et de gouvernements défaillants ». L’enjeu est plus que jamais de construire ensemble le large et puissant mouvement international pour la justice climatique. Il ne s’arrête pas à la fin de la conférence de Paris, il ne fait que commencer.
Commission nationale écologie