Parti le 5 juin de Bayonne, lieu du premier rassemblement Alternatiba en octobre 2013, le Tour Alternatiba arrivera le samedi 26 septembre à Paris pour un week-end de mobilisation.
Alternatiba se veut le rendez-vous de « tous les partisans d’une transition sociale et écologique, unissant les porteurs d’alternatives et les résistants à la destruction du climat et de l’environnement ».
Demandez le programme !
Après avoir parcouru 5 600 km « pour le climat », les cyclistes participant au Tour donnent rendez-vous à 15 h Porte de Pantin – Place de la Fontaine-aux-Lions à la Villette – pour un « grand défilé coloré, musical, festif et revendicatif » en vélo, skate ou rollers. L’arrivée se fera à 16 h 30 place de la République, avec un village associatif, batucadas, théâtre de rue, et meeting international avec entre autres intervenantEs Naomi Klein. Suivra un grand concert gratuit, avec notamment Imany, HK & les Saltimbanks et Sinsemilia.
Pendant ces deux jours, le Village des alternatives réunira 360 organisations, du collectif de jardin partagé à Greenpeace en passant par Attac ou la Confédération paysanne... Un village organisé en 14 quartiers thématiques sur le climat, le transport, l’habitat, l’agriculture et l’alimentation, la gestion des déchets, l’eau, l’économie, la culture, la santé, l’énergie, l’éducation, le numérique, la solidarité internationale, la démocratie.
Le samedi, de 10 h à 16 h, se tiendront aussi dix tables rondes à la Bourse du travail de Paris (3 rue du Château-d’Eau). À noter qu’à la différence d’autres initiatives Alternatiba, les organisations syndicales y participeront.
Construire un mouvement de masse
Les 26 et 27 septembre seront aussi un week-end de mobilisation pour le climat dans toute la France, « l’occasion de donner le coup d’envoi de la dernière ligne droite de la mobilisation en vue de la COP21 ».
Les dernières nouvelles des négociations officielles rendent plus indispensable que jamais la construction d’un puissant mouvement de masse, populaire et déterminé. Il n’est pas dans la démarche de la COP de contraindre les États à prendre les mesures à la hauteur de l’urgence incarnée par les millions de victimes climatiques, elle se contente juste d’enregistrer leurs annonces... Alors que l’avant-dernière session de discussions avant la COP vient de se terminer à Bonn, il est de plus en plus évident que les objectifs de réduction des gaz à effet de serre adoptés par les États ne permettront pas de limiter le réchauffement à 2°C et qu’on s’achemine vers une augmentation de 3 voire 4°C.
Le temps presse. Nous n’attendons rien de bon de la conférence officielle de décembre. En revanche, elle peut et doit impérativement être l’occasion d’une convergence de tous les mouvement sociaux. Déjà un « Appel depuis les ZADs et autres espaces en résistance » est lancé pour converger à Paris et ne pas « laisser le gouvernement se refaire une verte image de pourfendeur providentiel des gaz à effet de serre, alors qu’il ne veut officiellement renoncer ni à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ni à mille autres projets destructeurs de vies, forêts, et prairies, de territoires habités et cultivés. »
Convergence pour la justice climatique
Le mouvement antinucléaire a un rôle tout particulier à jouer alors que le gouvernement déplie le tapis vert... mais repousse la fermeture de Fessenheim au démarrage de l’EPR, autant dire aux calendes grecques !
La mobilisation doit aussi être l’affaire du mouvement ouvrier, des militantEs syndicaux, des salariéEs, car comme l’écrit Daniel Tanuro, « Croire que nous allons sauver notre gagne-pain et celui de nos enfants en détruisant la planète est encore plus absurde que de croire que l’austérité résoudra nos problèmes. »
De même, celles et ceux qui se mobilisent en solidarité avec les migrantEs doivent être présents : entre 2008 et 2013, dans le monde, 165 millions de personnes ont été déplacées suite à une catastrophe climatique, tempêtes, cyclones, sécheresses, inondations… et autres dévastations dues au bouleversement du climat. L’ONU prévoit qu’ils et elles seront 250 millions en 2050.
Il nous reste quelques semaines pour construire cette convergence pour la justice climatique et, au-delà, jeter les bases d’une véritable force pour sortir du capitalisme pour sauver le climat.
Commission nationale écologie