Vendredi 20 novembre, une quarantaine de personnes ont participé à la réunion publique sur le climat organisée par le NPA local. Y sont intervenus notre porte-parole et membre de la commission nationale écologie, Christine Poupin, ainsi que Paul Guilibert, doctorant spécialiste des rapports entre marxisme et histoire environnementale et membre d’Ensemble. Malgré une conjoncture assez peu propice à ce type d’événement, le débat fut riche et constructif.
Partant de la place de l’écologie dans la gauche radicale et des écueils théoriques qui la guettent, il a bien été rappelé que la « crise climatique et environnementale » n’était pas la conséquence du climat lui-même mais des modes de production adoptés par le système capitaliste, bouleversant les écologies locales et rendant ainsi vulnérables les populations déjà défavorisées. Car force est de constater que nous ne sommes pas tous exposés de la même manière aux risques environnementaux... Écologie et revendications sociales vont en effet de pair et une véritable analyse politique de l’environnement ne peut faire l’impasse sur les rapports de classes, de genres, de races. À ce titre, les luttes menées en Amérique latine (comme le Mouvement des sans-terre) ou encore en Asie nous ouvrent la voie de ce que pourrait être une approche véritablement radicale de l’écologie, qui consisterait à se réapproprier les moyens de production et à organiser le contrôle démocratique des ressources.
À nous de tirer de ce type d’initiative la motivation pour persévérer dans nos luttes locales.