À l’initiative de militants d’associations antiracistes et / ou anti-impérialistes (Mouvement de la Paix, ASTI 66, Association France Palestine Solidarité 66, CNT 66) et d’organisations politiques (NPA, PG, FASE, Rassemblement des Travailleurs), une déclaration commune a pu voir le jour contre l’intervention française au Mali : « Condamnons l’état de guerre, troupes françaises hors du Mali ! ».Après avoir dénoncé les arguments habituels qui, sous prétexte de lutte contre le terrorisme intégriste, justifient des interventions militaires qui ne font en réalité que l’alimenter, l'appel révèle « les véritables motifs économiques et politiques de cette guerre » : « la réaffirmation de l’emprise politique et économique française sur le continent africain. »L’appel insiste aussi sur ses conséquences : « La vérité, c’est que pendant que le pays est spolié de ses richesses par les compagnies multinationales et les États occidentaux, la population malienne est maintenue dans une misère intolérable (…). C’est la discrimination contre toutes les minorités. Le peuple touareg dont les droits sont bafoués ne doit pas être la victime de cette guerre (…). Et quel sera le sort réservé en France aux sans-papiers maliens ? Combien d’entre eux sont en ce moment menacés d’expulsion par les mêmes Valls et Ayrault qui piétinent sans vergogne la terre du Mali avec leur guerre néocoloniale ! »Le collectif unitaire prépare plusieurs initiatives pour mobiliser tous ceux qui refusent le poison du social-chauvinisme et veulent s’opposer à leur propre impérialisme.Montpellier (34) : étendre la solidarité avec les sans-papiersAprès l'action devant le local du PS le mercredi 16 janvier (cf. Tout est à nous ! n°179), c'est 150 personnes qui se sont rassemblées devant la préfecture samedi 26 janvier afin de dénoncer la politique du gouvernement à l'encontre des étrangers. Rassemblement à l'appel de : Amoureux au Ban public, Cimade, CGA, Coordination des comités de soutien aux Sans-papiers, D'ailleurs nous sommes d'ici, EÉLV, LDH, NPA34, PG, Réseau Éducation sans frontières 34, Solidaires 34… Nous y avons énuméré les hauts faits du gouvernement : centres de rétention, expulsions, circulaire restrictive, maintien dans le dispositif européen Frontex, chasse aux Roms, etc et rappelé que le gouvernement se place sur le même terrain idéologique que la droite et l'extrême droite, faisant de l'immigration un problème.Au son d'une batucada, nous avons ensuite manifesté derrière une banderole unitaire « faut-il mourir pour avoir des papiers ? » pour rejoindre le rassemblement pour l'égalité des droits. Pour nous il était important de montrer que l'égalité des droits c'est pour tout le monde ! Nous avons diffusé un tract remettant en cause les « idées fausses » concernant l'immigration sur lesquelles s'appuie le gouvernement pour mener sa politique. L'accueil a été très positif.La réussite de ces actions de solidarité avec les sans-papiers montre l'indignation que la politique du gouvernement a suscitée. Il s'agit maintenant de se donner les moyens de construire dans la durée un rapport de forces permettant d'arracher de vraies améliorations pour les sans-papiers et de remettre en cause le climat raciste. Un élément pour avancer dans ce sens serait que les réseaux qui ont construit dernièrement la solidarité avec les grévistes lillois et les sans-papiers discutent d'une date nationale de mobilisation et d'action dans les différentes villes. Pourquoi pas pour l'anniversaire de l'élection de Hollande en mai ?