Publié le Samedi 7 février 2009 à 23h19.

Naissance officielle du Nouveau parti anticapitaliste de Besancenot

LA PLAINE-SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis), 7 fév 2009 (AFP) - Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot a officiellement vu le jour samedi, 48 heures après la dissolution de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), a constaté une journaliste de l'AFP.

Lancé il y a un an et demi dans le cadre de la préparation du nouveau parti, le nom NPA a finalement été adopté lors d'un deuxième tour, par 53% des 595 délégués encore présents à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour le congrès fondateur du parti qui se tient jusqu'à dimanche. 44% des délégués ont voté pour le Parti anticapitaliste révolutionnaire (PAR), les autres se sont abstenus. Au premier tour, NPA et PAR avaient respectivement obtenu 219 et 213 voix. Les autres noms proposés étaient : Parti de la gauche anticapitaliste (PGA), Parti anticapitaliste (PA) et Agir (alliance ou alternative de la gauche internationaliste et révolutionnaire). Agir étant aussi le nom d'une formation d'extrême droite en Belgique, les militants n'étaient pas très chauds pour choisir ce nom.

Auparavant, les délégués ont voté à 91% les principes fondateurs du parti, après plus de trois heures de débats, entre nombreux amendements et votes à main levée des centaines de délégués. Les statuts ont également été adoptés très largement après plus d'une heure trente de discussions.

Le texte très attendu sur les élections européennes de juin qui devrait poser le principe d'une unité à gauche "qui ne soit pas un cartel électoral sans lendemain", ne sera soumis au vote des délégués que dimanche, étant donné le retard pris par le congrès samedi.

Le nom NPA qui ne semblait pas vraiment souffrir de contestation a été finalement adopté lors d'un scrutin serré. En début de congrès, Alain Krivine, un des fondateurs de la LCR, avait glissé en riant : "on va quand même pas repayer de nouvelles banderoles" alors que celles du NPA sont déjà imprimées. Mais à la boutique du congrès, on était resté prudent. Aucun "merchandising" sur le NPA. Seules les dernières traces visibles de la LCR étaient toujours à vendre, en soldes : T-shirts imprimés "Ligue communiste révolutionnaire anti-raciste écologiste" ou stylos LCR "nos vies valent plus que leurs profits". Les militants pouvaient aussi acheter le numéro de Rouge de leur naissance, alors que l'hebdomadaire trotskiste sortira son dernier numéro jeudi prochain après 40 années d'existence.

Début mars, un nouvel "hebdo" verra le jour pour accompagner le NPA.

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